Au risque de passer pour des radoteurs, à toujours seriner la même rengaine sur l’état d’El Jadida, ou des pessimistes qui ne voient que la partie vide du verre ( au fait y a-t-il quelque chose qui prête à l’optimisme ?!.) On continuera d’en parler jusqu’à plus soif.
Prenons encore l’exemple du parc Mohamed V, on a ressassé la question de son état à plusieurs reprises et on va encore le faire malheureusement.
Censé être un espace de loisirs et de détente incontournable pour les jdidis, et considéré comme le poumon de la ville, le parc, en l’absence de travaux de maintenance et d’entretien, est tombé dans le délabrement le plus triste.
Situé à quelques encablures du siège de la commune , cet espace attend depuis de longues années une réhabilitation qui n’arrive pas.
Les récurrentes promesses d’anciens ou nouveaux élus pour lui redonner un lustre , sont restées des voeux pieux.
Supposé être un espace d’inspiration, de loisirs et de détente, l’endroit est tombé dans la décrépitude.
La verdure , les bancs, l’éclairage , l’entretien sans parler de l’hygiène, y font défaut. L’endroit touche les bas-fonds. Et dire que sous d’autres cieux, ce genre d’espaces bénéficient de beaucoup plus d’attention car ils sont des ressources indispensables à la santé aussi bien physique que mentale des habitants.
Perdurant depuis des années, la dégradation de l’espace ne peut plus continuer.
Faudrait-il se taire à la vue des branchages et les troncs d’arbres morts qui enlaidissent les côtés du parc?
Attendent-ils l’hiver pour aller chauffer les cheminées de certains frileux ? ( Ceux atteints d’une frilosité aiguë concernant les prises de décisions judicieuses .)
Faudrait-il fermer les yeux devant les pelouses dégarnies, clairsemées et le gazon jauni par manque d’arrosage, et d’entretien, et qui souffre à force d’être piétiné ?
Faudrait-il éviter de se promener dans l’allée centrale du parc ou bien se munir d’un pare- ballons pour se protéger des ballons perdus des jeunes qui ont improvisé des surfaces de jeux dans cet espace faute d’infrastructures sportives adéquates?
Pourrait-on ignorer les déchets et les ordures , plastiques , tessons de bouteilles et autres et emballages souillés qui jonchent les parterres ?
Les responsables de la ville doivent savoir que « gouverner c’est prévoir ». Et on pourrait ajouter que ne pas prévoir c’est faire courir le bien public à sa perte .
N’est-il pas grand temps d’ouvrir et sérieusement le dossier du parc qui renferme un pan de l’histoire de la ville ? Mis à part les grands arbres qui résistent, il ne reste pratiquement rien d’agréable à l’intérieur de cet espace jadis vert.
Malheureusement, c’est le résultat du manque d’une culture verte, ou pas de culture du tout…
Khadija Benerhziel