La comédie.
Sans ses comédiens , sans son théâtre qui fût aussi imposant que ses hommes , et sans son café théâtre des années 70 , aux allures parisiennes, d’où surgissait de temps en temps comme un lion Taieb saddiki vêtu comme souvent de noir , la crinière bouclée et la barbe hirsute, brandant son éternel cigare telle une épée contre l’inculture , épatant les passants et les jeunes et sympathiques acteurs de sa troupe ; Aziz Daifi , Miftah , Touria Jabrane, Salamat , Noureddine Bikr , Rachida Mechnoue , …et bien d’autres , assis ou agglutinés devant la terrasse du fameux et incontournable café » la comédie » et dans un bout de la rue Poincaré , espace transformé tous les soirs à ce qui faisait penser à une Agora, bavardant jovialement , échangeant dans un langage qui paraîtrait ésotérique ou presque aux jeunes d’aujourd’hui , se dépassant dans leurs prestations et leurs gestuelles , dans une ultime ambition de se singulariser , et pour lutter contre la médiocrité , mais aussi pour séduire, apprenant et répétant sans se lasser parfois des scènes entières afin d’être au point le jour J .
En ce temps là , le maître en dramaturge grecque, était exigeant avec lui même et envers ses disciples… autant que le public l’était aussi dans son choix.
Autres temps…
Par Driss Tahi
Je pourrai vous envoyer des photos de notre bel El Jadida