Sidi Bouzid…

A bouzid le jour se lève sur une plage tristement déserte , les souvenirs comme un chapelet s’ėgrenent le long des petites dunes de sable , que le vent qui souffla fort ,et la pluie violente avaient magnifiquement sculptés durant les longues nuits hivernales , après avoir balayé toutes les traces de pas amoureux, au teint bronzé , couleur de joie et de bonheur , qui ornérent durant toute une saison la plage, sous le soleil brûlant de l’été , et les ombres à la démarche romantique , témoins de tant de ballades amoureuses nocturnes interminables, de murmures coupables, et de rires complices…tout s’éclipse ,pour laisser place à la mélancolie.
Quelques visages un peu flous ,et des voix familières , furtives et insaisissables se bousculent dans ma mémoire sans la quitter , certains souvenirs frais s’y collent avec insistance un moment qui parait une éternité, et réussissent à me subtiliser un leger sourire forcé et amer , suivi d’un long soupir , les deux arrosés d’une larme chaude au goût salé qui trace encore , et en plus , une ride sur un coeur déjà tatoué par tant de désamours.
Les mouettes vacillant sous les raffales de vent et de sable ,le plumage ebourifé, et dont les piailleries ont été tues depuis des jours par le bruit assourdissant des vagues , semblent les seuls créatures témoins de ma présence au milieu de cet univers triste et désolé.
La grisaille , couleur préférée de la saison , qui s’en drape aujourd’hui magistralement de la tête aux pieds, s’installe, imposant ainsi ses conditions, comme pour assombrir mes jours , et pour rivaliser ainsi avec mes nuits , elle parvient malgré l’écriture , et mon verre qui ne desemplit pas , à me plonger dans un interminable spleen.
Driss Tahi

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