Si l’on se réfère au texte de loi n°17-04, notamment son article 111, « le service de garde de nuit doit être assuré par les pharmaciens d’officine dans le respect des horaires d’ouverture et de fermeture et des modalités définies par le gouverneur compétent sur proposition du président du conseil régional de l’ordre des pharmaciens ».
Malheureusement, à El Jadida, une véritable anarchie plane dans ce secteur, notamment au niveau des modalités d’organisation engagées par les pharmacies. Les citoyens peinent à trouver des pharmacies ouvertes pour assurer la garde, pendant le week-end ou les jours fériés. Ce qui signifie qu’en cas d’urgence, le citoyen se retrouve livré à lui-même.
Il faut souligner que le système de garde est loin d’être appliqué par certaines officines et le dispositif juridique n’est pas respecté par les praticiens.
Selon le Conseil régional des pharmaciens d’officine du nord, établi à Casablanca, la sélection de la pharmacie de garde découle d’une réunion établie par le syndicat. Le comité choisit, par concertation, la pharmacie qui doit assurer la garde, et le choix est envoyé ensuite au Conseil régional des pharmaciens d’officine pour être validé. Après validation, la liste est envoyée à la préfecture, pour information, mais aussi pour veiller au respect de l’article 111 de la loi 17-04, qui stipule que « Le pharmacien d’officine est tenu, sous peine de sanctions disciplinaires, de respecter les horaires d’ouverture et de fermeture des officines de pharmacies au public ainsi que les modalités selon lesquelles le service de garde doit être assuré ».
Il serait grand temps pour les autorités de s’intéresser à l’organisation de ces gardes des pharmacies pour mettre fin au calvaire des citoyens malades et cherchant en vain une pharmacie salvatrice, en mesure de mettre fin à leur souffrance.
Khadija Choukaili