Inutile d’entamer encore une fois l’état environnemental catastrophique qui sévit à El Jadida depuis plusieurs années et qui dénote d’un laisser-aller de la part des autorités locales. Beaucoup d’encre a coulé pour dénoncer cet état des choses qui nuit à l’image de cette ville qui se ruralise de plus en plus.
Il faut se rendre à l’évidence et se convaincre que rien ne se fait normalement dans ce « Deauville » dont plus rien ne subsiste. Que de projets ont été lancés depuis des années et qui n’ont pas encore vu le jour.
Il faut reconnaitre qu’à force de les voir, les habitants s’y sont habitués, car vu la présence des chantiers (pour certains), ils font malheureusement partie intégrante du décor et leur vue de dérange plus.
Une situation qui prouve l’absence d’une vision globale et futuriste des priorités de la ville, ajoutée à la gestion lamentable de la chose publique, sans oublier l’absence d’une stratégie cohérente qui romprait avec les mauvaises habitudes du passé, mais qui prouve, si besoin est, à quel point la reddition des comptes reste un processus perçu comme une mesure incitative à assumer les responsabilités et à démontrer le degré de réalisation des projets et de leur bonne gestion, sans plus.
Pour ne citer que ces projets qui ont fait couler beaucoup d’encre et dont la réalisation est toujours attendue avec une grande impatience par la population, le fameux projet de la gare routière dont le lancement des travaux avait eu lieu le 9 janvier 2019, et qui devait être livré en juin 2020, conformément aux termes du marché qui stipulait que le délai d’exécution était fixé à 18 mois. Une gare routière fin prête pour être fonctionnelle et dont l’annonce de son ouverture avait été faite par les autorités qui ont enfin procédé à l’aménagement des voies qui y mènent… Mais depuis, c’est le silence radio autour de cette gare qui permettrait de décongestionner le centre-ville qui connait un encombrement sans précédent. Quelques informations circulent parfois sur une éventuelle inauguration prochaine, mais en réalité, rien de concret n’est annoncé officiellement. Selon certains, le retard accusé serait dû à certains vices de procédure dans la réalisation du projet (???). Mais est-il possible que ces manquements ou dérèglements ou omissions ne soient constatés qu’à la fin de la réalisation du projet ?
Le deuxième projet d’un grand impact aussi sur le plan économique est celui de la délocalisation du marché de gros des fruits et légumes, qui s’étendait initialement sur une superficie de 10 hectares, avant d’être amputé de sept hectares qui ont été « sacrifiés » pour la réalisation de l’hôpital provincial Mohammed V, certes, d’utilité publique, mais qui a grandement altéré les activités commerciales du marché de gros qui, d’une enceinte structurée, s’est transformée en un souk où l’anarchie règne en maitre mot.
Se peut-il qu’au 21ème siècle on puisse trouver un hôpital, provincial de surcroît, à proximité d’un marché de gros ?
Une situation qui perdure depuis une dizaine d’années sans qu’aucune issue ne semble pointer à l’horizon, bien que les autorités continuent à envisager la délocalisation de ce marché, après tant d’années, vers le nouveau marché, fin prêt à My Abdellah.
Inutile de remuer encore une fois le couteau dans la plaie et rappeler l’état lamentable et d’insalubrité dont souffrent les abattoirs de la ville.
Pour ne citer que ces exemples, on assiste, impuissants à la dégradation continue de notre ville en constatant l’absence totale d’une vision globale de la réalisation des projets et la gestion lamentable des deniers publics. Ce qui confirme aussi le non-respect des délais d’exécution de ces projets qui tardent à voir le jour.
Impossible de soulever ces sujets sans aborder l’éventuel manque à gagner causé par ces retards. Des retards qui ont un coût aussi bien financier qu’organisationnel qui se traduit par l’anarchie et l’encombrement que connaissent ces sites.
A bon entendeur… Salut !!!