L’Institut Français d’El Jadida a organisé vendredi 1er mars 2024 à 18.30h une rencontre culturelle pour célébrer le Trentenaire de la série « Les Cahiers d’El Jadida » de l’écrivain Mustapha Jmahri.
Devant une assistance nombreuse, certaines personnes étaient venues de Casablanca, Marrakech et Settat, Cette rencontre s’est déroulée dans l’Espace historique de la résistance et de la libération. Elle fut animée par le professeur Abdelali Errehouni.
Comme indiqué dans son intitulé, la rencontre était au coeur de la célébration du trentenaire de cette expérience éditoriale lancée par son auteur en 1993. Dans son introduction le professeur Abdelali Errehouni a vu dans ce rendez-vous avec Mustapha Jmahri un hommage mérité à l’homme et à son projet de recherche dédié à la ville et à son histoire plurielle. Il s’agit également, selon Errehouni, d’offrir aux lecteurs l’opportunité de questionner le parcours de l’écrivain, ses secrets d’écriture, l’histoire de toutes ces années d’efforts, ses motivations, et même les difficultés qu’a pu rencontrer un tel projet bénévole s’inscrivant dans une démarche au long cours.
Mustapha Jmahri, « l’historien qui sait tout sur El Jadida » comme disait le journaliste émérite au Monde Jean-Pierre Peroncel-Hugoz, est sans conteste la mémoire vivante de cette ville. Sa fresque mémorielle baptisée Les Cahiers d’El Jadida a vu le jour en 1993 avec son premier numéro avant d’atteindre en 2023 le nombre de 24 ouvrages sans compter les essais, les recueils de nouvelles et les chroniques publiées sur les différents sites et revues. Ce projet éditorial est certes un travail personnel et bénévole mais il a un côté collectif vu le nombre de personnalités et intellectuels qui y ont contribué par des témoignages ou par leur soutien intellectuel et moral : Guy Martinet, Abdelkébir Khatibi, Nelcya Delanoë, Fatima Mernissi, Mohamed Ennaji, Fouad Laroui, et bien d’autres.
Images à l’appui, Mustapha Jmahri a expliqué les différentes étapes de son projet et a répondu aux diverses questions qui lui ont été posées par l’assistance et qui ont eu attrait à la méthodologie du travail, à l’organisation du temps, aux contraintes de l’édition. Il a également souligné, qu’en dehors de la rédaction de ses cahiers, souvent il a rendu un service public notamment lorsqu’il a reçu par email des demandes de personnes au Maroc ou à l’étranger qui lui demandaient de prendre une photo de la tombe d’un parent, ou d’une ancienne maison qu’ils auraient habités, mais également des recherches à caractère généalogique.
Une vidéo sur les livres de la série des cahiers d’El Jadida fut également projetée. Elle fut élaborée et envoyée par Jean-Pierre Guilabert, président de l’Amicale des Anciens de Mazagan.
En marge de cette rencontre, était organisée une exposition des oeuvres parues de l’auteur, suivie d’une séance de dédicaces.
Enfin l’assistance a été unanime pour reconnaître que le travail mené en toute modestie et discrétion par Mustapha Jmahri est un travail de mémoire important qui contribue à enrichir l’histoire du Maroc en général
Compte rendu de Mbarek BIDAKI