El- Jadida: la misère sans nom et sans visage…

Souvent les gens ,préoccupés par leurs soucis personnels, ne se rendent pas compte d’une misère sans nom et sans visage,qui,s’étale sur les trottoirs et les artères de la ville,où l’on voit des individus de tous âges,présenter au ras du sol, des bibelots usés, de vieux briquets, des épingles, des boutons, des fioles de toutes sortes,de vieux vêtements, des portables de première génération…..etc etc. Et tout ce bric à brac,ces tas d’objets hétéroclites, ces vieilleries inutilisables,et ce foutoir de collectes de poubelles et de décharges d’ordures ménagères, trouvent preneurs auprès d’autres gueux de la même condition que ces marchands sans capital ni avenir.Il m’arrive des fois,par solidarité, d’acheter quelque chose d’inutile pour la jeter à quelques pas plus loin.
Mais,face à cet étalage fantasmagorique de misère criante,il y a un autre étalage irréellement révoltant,mais dominant tous les lieux où l’on va.C’est celui de la richesse sous toutes ses coutures et à plusieurs échelles.Et cela prend,parfois,des caractères hallucinants et faramineux. Et les exemples que je vais exposer ne viennent pas de ces milieux fermés et inaccessibles dont les richesses dépassent l’entendement et qui sont réservés aux milliardaires du monde.Je reste près de vous,dans notre petite ville très modeste.Avez-vous déjà entendu des chambres à coucher de 400m2? Et des superficies couvertes de 1000m2 dans certaines villas,ici,près de vous? Et si je vous parlais de leurs ameublements,et des prix que cela a coûté, vous ne trouverez pas le sommeil ce soir.Bref,moi,je ne les jalouse pas.Absolument pas.Nous vivons dans un pays où l’on respecte les libertés individuelles. Cependant,je m’arroge le droit de dénoncer un comportement bizarre chez une classe aisée de nos concitoyens qui excellent dans une concurrence d’étalage de richesses entre eux de manière fabuleuse et qui dépasse les normes.Comme si,dans ce bas-monde,les valeurs morales et religieuses avaient pris un coup dur irréversible. Même la Omra,il y en qui la font deux à trois fois par an.Et quand ils en reviennent, ils ne parlent que du confort de l’hôtel 7 etoiles,et des achats pharamineux qu’ils ont fait.c’est quand même une aberration contemporaine insoutenable.Alors,un peu de décence et d’humilité et armez vous de la vraie morale de l’islam et tournez vous vers ces misérables abandonnés à eux même et qui souffrent en silence.
PAR EL ASSAD ABDELKRIM.

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One Thought to “El- Jadida: la misère sans nom et sans visage…”

  1. Anne de Clermont-Tonnerre

    Merci Monsieur Abdelkrim pour votre analyse si humaine de la misère à El Jadida. Je suis rentrée maintenant en France ( après 10 ans à Jdida) et j’ai vu petit à petit la métamorphose, pas toujours heureuse effectivement, de cette si belle ville. J’espère qu’en cette proche période de ramadan, certains auront la décence d’ouvrir les yeux autour d’eux et de bénir le mot  » partage ». Bon ramadan

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