Maintenant je comprends et j’apprécie beaucoup mieux le sens de votre réponse à ma question : “Quel est votre premier souvenir d’El Jadida ?”. Question que je vous avais posée, lors d’un lointain entretien, datant d’octobre 2013, en marge du festival International de poésie, tenu à El Jadida sous le thème “ Voix vives à El Jadida”.
Votre réponse sentait beaucoup la nostalgie en me disant : “Presque tous mes souvenirs sont liés à la splendide plage d’El Jadida. Il faut savoir qu’à l’époque, on a vécu sans Internet, sans vidéo, sans rien du tout. Le seul loisir que nous avions se limitait aux jeux de ballon sur le sable de la plage, aux baignades ou à la lecture. C’était là aussi où on liait des amitiés avec des familles entières qui venaient de Marrakech durant la saison estivale. La plage représentait pour nous l’unique centre de décontraction, d’autant plus qu’à cette époque, il n’y avait pas de Sidi Bouzid. Ce dernier étant difficilement accessible, faute de moyens de transport…”
Je comprends, qu’à l’instar de tous les anciens d’El Jadida qui ont laissé une partie de leur enfance amarrée aux rivages de cette portion de l’Atlantique; je comprends que vous ne pouvez tolérer que ce littoral soit défiguré, ou que se dissipent “ce mirage et choses rêvées qui font de cette entrée d’El Jadida, l’une des plus belles -peut-être la plus belle- du Royaume”.
Chahid Ahmed
EL JADIDA, LE LITTORAL ET L’AMI FOUAD LAROUI
