Est-ce le fait d’écouter la musique andalouse est meilleur que celui d’écouter Fatna bent Lhoucine, sachant que dans les deux genres, c’est de la poésie qu’il s’agit ?
Idem pour la différence entre Vivaldi et Stati, étant donné que tous les deux sont des violonistes et que tous les deux ont excellé avec leurs archets, sur quoi se base-t-on donc pour juger cette musique de noble et l’autre de Profane ?
Dans le monde entier, il n’y a que 7 notes de musique et chaque continent, chaque peuple, chaque tribu, chaque individu (l’entité minimale des créatures) compose à sa guise des mélodies et des rythmes selon sa propre « Culture », très loin des savoirs scientifiques, mais en écoutant les chants des veines, inspirés des galops des chevaux, des marches des chameaux, des ramages des oiseaux, des échos des montagnes, des bruits des ruisseaux ou des océans, de ceux des tempêtes des déserts, des savanes ou des forêts… chacun compose en traduisant l’ensemble des émotions qui émanent de son état d’âme et les crie avec les cordes de son « Etre ». Les gammes musicales du monde entier sont faites de 7 notes de musique, la musique occidentale a gardé deux modes (majeur et mineur), la musique andalouse a gardé 11 Nawba, la musique orientale se distingue par le 1/4 de ton, la musique turque par le 1/8 ème, la musique asiatique avec le Gnaoui et la musique amazigh ont comme point commun la gamme pentatonique qui se sert de 5 notes seulement… les ryrhmes de Aayta sont beaucoup plus compliqués et beaucoup plus difficiles à jouer par rapport aux 5 myazn de la musique andalouse, alors il faut bien se demander où est-ce qu’on peut toucher la médiocrité chez Hajib ? Qu’est-ce qui ne marche pas chez « Le3abat » ou chez Aabidat Rma ?
Aimons cette diversité et cette richesse universelles et arrêtons de mélanger le goût avec le niveau social ou intellectuel et de sous-estimer notre existence, notre personnalité individuelle ou commune et surtout notre identité !
Mounia KHADIRI