El Jadida : Une ville qui continue sa descente aux enfers

Un constat bien amer qui soulève certes, plusieurs interrogations sur les raisons qui ont laissé El Jadida accuser ce retard en matière de développement social et même urbanistique.
Cette belle ville qui a connu un passé glorieux continue sa descente aux enfers et se dégrade de plus en plus, malgré les innombrables atouts dont elle dispose. Le Deauville marocain, hélas, n’est plus.

La majorité des quartiers de la ville sont dans un état lamentable. Et pourtant, jadis cette petite ville était réputée par sa propreté, son calme et sa sécurité. Plus rien ne persiste de tout cela. Dans ce havre de paix règne désormais l’insalubrité, la violence et l’insécurité.

L’entretien et la gestion de la ville étaient assurés par les services de la Commune qui s’acquittaient convenablement de leur mission.

Cependant, depuis quelques décennies, la ville a été livrée à elle-même, ou plus exactement à des mains qui l’ont conduite au niveau où elle se retrouve actuellement.
Elle est en proie à une dégradation tous azimuts, offrant un paysage des plus hideux au grand désarroi des mazaganais qui qui ne savent plus à quel saint se vouer pour sauver leur ville.
Tout subit le même sort, aussi bien les espaces verts que les quartiers qui souffrent d’un manque flagrant de maintenance.

Les citoyens se plaignent des conditions insalubres dans lesquelles se trouve leurs quartiers.
Les ordures cernent les immeubles, les établissements scolaires, les habitations et toutes les artères de la ville.
Même les édifices publics ne sont pas épargnés. Les sacs éventrés jonchent les trottoirs et les odeurs nauséabondes se dégagent de ces dépotoirs à ciel ouvert qu’on retrouve à chaque quartier.
Inutile de rappeler toute l’anarchie qui prévaut avec l’avènement depuis quelques années, chômage oblige, de ces vendeurs ambulants qu’on appelle « ferrachas », un phénomène de société qui a prix de l’ampleur et qui a gravement porté atteinte à l’image de marque de cette belle cité.

Une situation grandement imputable à la responsabilité de la Commune et des élus, mais également, et de manière alarmante, à l’incivisme des citoyens. Les bennes à ordures placés aux coins de rues ne sont pas utilisées et les déchets ménagers sont déversés à même le sol.

D’autre part, le réseau routier est défectueux et les travaux de réaménagements se suivent et se ressemblent dans leur mauvaise gestion et sont souvent sujets à des interruptions inexpliquées et inexplicables, si bien que qu’on retrouve une multitude de nids-de-poule et parfois des tranchées jamais colmatées dans les principaux axes de la ville.

Les trottoirs sont dans un état lamentable. Les pluies diluviennes qui s’abattent sur la ville provoquent souvent des dégâts matériels dus à une infrastructure de base mal entretenue ou parfois inexistante. Dans certains quartiers éloignés, les trottoirs ne sont pas aménagés et les égouts sont souvent obstrués, si toutefois, ils ne sont pas protégés suite aux actes de vandalisme.

Inutile de rappeler que les slogans tant scandés sur la préservation de l’environnement, fortement menacé, demeurent de mise seulement le temps d’une campagne.

Ce triste constat est que plus rien ne perturbe ou inquiète les élus locaux, bien que la situation soit devenue alarmante et que le quotidien des citoyens soit devenu invivable.
Une situation qui devient de plus en plus intolérable sans que les responsables remuent le petit doigt pour tenter d’alléger, un tant soit peu, le dur vécu des citoyens.

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