Cette interjection de dépit saura-t-elle apaiser notre amertume ou du moins consoler notre chagrin d’amour qu’on a depuis toujours cristallisé autour de notre chère ville, livrée aujourd’hui aux quatres vents, tel un « bateau ivre » et sans gouvernail.
Lorsque j’ai reçu d’un ami, tout un jeu de photos qui illustrent le projet de la nouvelle gare routière de Rabat, avec une petite mention » Le projet de la nouvelle gare routière de Rabat à comparer avec la gare d’El Jadida en cours de construction.
On dirait qu’El Jadida ne dispose pas de compétences pour bien concevoir ses futurs biens de services. C’est dommage »,
Lorsque j’ai bien détaillé le panorama de cette réalisation qui porte la touche d’artistes concepteurs et la vision futuriste des initiateurs du projet, j’ai compris avec un grand serrement au coeur, que des années lumières nous séparent de ce qui se passe et s’érige au delà du bled.
Je voudrais bien savoir et comprendre pourquoi on cherche à réduire à un moins que rien toute une province, censée représenter le premier pôle économique du pays, au moment où l’on est dans l’impératif de voir loin et grand en prévision du futur.
Tout est brouillon, tout est incorrect tout est bâclé à la hâte, tout est réducteur…tout est obscur et je serai curieux de contempler ce que les responsables seraient en mesure de nous présenter comme feuille de route ou vision claire, capable de nous éclairer sur ce qu’on cherche à faire d’El Jadida à moyen terme.
Pour revenir à nos moutons, rappelons que le projet de la gare routière de Rabat a mobilisé une assiette foncière de plus de 8 ha, avec une surface couverte de 21.617 m2. De même qu’il comportera 46 quais pour autocars, un parking pour stationnement courte durée (24 places) et un autre pour stationnement de longue durée (20 places), ainsi que des espaces de restauration et d’attente.
Côté El Jadida qui est censée être sujette à une pression de voyageurs, en conformité avec son statut de Province abritant le premier Port minéralier de l’Atlantique, le futur premier pôle économique du pays et la première plateforme mondiale des phosphates et dérivés…qu’a-t-on prévu? Un petit jouet ayant mobilisé une assiette foncière de 1,6 ha, et ce après des vertes et des pas mûres ayant colorés les temps de réalisations.
Moralité,
El Jadida est-elle aussi pauvre que ça?…Personne ne peut croire en un tel alibi.
El Jadida n’est-elle pas habilitée à se doter des plus imposantes des infrastructures?…Reste à savoir pourquoi ou pour quelle raison.
Ses dirigeants manquent-ils de vision future?…L’état des lieux peut constituer une réponse.
Enfin, on peut continuer à jouer indéfiniment à cette partie de jeu questions-réponses, le résultat ne peut aboutir qu’à la même et récurrente question : POURQUOI?
Chahid Ahmed
PS: les trois premières photos sont celles de la gare routière d’El-Jadida, le reste celle de Rabat.