EL JADIDA … Le droit ne doit pas occulter le devoir

Dans les sociétés évoluées, dites civilisées, “Le droit et le devoir” vont de paire au point qu’on peut les qualifier d’inséparables, à l’instar de ces petits oiseaux de même nom “les inséparables” qui demeurent en couples extrêmement liés à vie et qui, selon une croyance bien répandue, si l’un des oiseaux meurt, l’autre se laisse mourir.
Moralité. Tous les maux que nous endurons et dont nous rejetons continuellement la responsabilité sur l’autre, ne peuvent découler que du fait que la majorité de nos concitoyens focalisent leur plus grande attention sur tout ce qui représente leur droit mais se débinent lorsqu’il est question de devoir.
Cela ne veut pas dire que nous ne devons pas continuer à revendiquer et à défendre nos acquis en matière de droit …tous les droits… mais de là à bouder ou bousculer tout ce qui est devoir, c’est tout simplement verser dans la contradiction en faussant tous les éléments de l’équation.
Le devoir nous concerne autant que le droit. Il nous concerne tous bien sûr, que l’on soit simple citoyen, citoyen à responsabilité politique ou citoyen à responsabilité administrative.
Le devoir est le complément impératif du droit et inversement. Et c’est cette dualité qui garantit l’harmonie d’un “vivre ensemble” dans une société organisée.
Glissons maintenant du côté de notre ville d’El Jadida, là où tous les maux semblent fleurir printemps comme hors printemps, occasionnant du coup de perpétuelles levées de boucliers contre tout et rien, au point qu’on serait tentés de qualifier nombre de réactions de semblant de culte pour l’auto-flagellation.
On me répondra certainement que cela relève de notre droit de crier haro contre tout dysfonctionnement pouvant toucher à l’harmonie de la ville, et j’adhère totalement et sans retenue.
Seulement, ce qu’on n’osera jamais reconnaître c’est que certaines défections résident aussi en partie, au niveau du concept « du civisme citoyen » tel qu’il est bousculé voir même totalement ignoré par nombre de personnes qui restent continuellement en divorce avec leur devoir envers la communauté.
Un devoir censé être partagé et qui s’apparente aux vertus du bon citoyen et aux signes de civilité dont chacun de nous doit faire preuve.
Enfin, disons tout court que la revendication du droit ne peut être crédible sans l’accomplissement du devoir, tout comme le devoir ne peut avoir un sens sans l’accompagnement du droit.
Autant apprendre à ne pas chercher à les dissocier pour un meilleur “vivre ensemble”.
Chahid Ahmed

Related posts

Leave a Comment