Rares sont les anciens de la ville d’El Jadida qui ne ressentent pas un pincement de nostalgie à chaque occasion où le nom du Lycée Ibn Khaldoun est évoqué.
Réaction tout à fait compréhensible, dans la mesure où chacun de tous ceux qui sont passés par ce haut lieu du savoir, n’ont pas manqué de laisser une partie d’eux-même, arrimée quelque part à l’un des bancs qui meublaient les salles de classe.
Édifié aux toutes premières décennies du protectorat, il portait auparavant le nom de « collège mixte de Mazagan », et comptait parmi les premiers édifices du genre que le pays avait connus.
Toute la crème des intellectuels et hommes d’Etat issus de Doukkala avaient fait une escale de quelques années au centre de ce temple du savoir avant d’émigrer ailleurs pour affiner et renforcer les socles de leurs connaissances, et aborder ainsi leur carrière professionnelle en toute confiance.
Il est vrai que tout le mérite revenait à la discipline et à la grande volonté des étudiants, au sérieux des staffs administratifs et surtout à la noblesse des professeurs; Marocains comme Français qui s’avéraient consciencieux et fidèles à leurs engagements qui étaient à la fois ceux d’enseignants, d’éducateurs, de guides et de conseillers.
Aujourd’hui encore, et après presque une décennie de l’édification de son premier noyau, le lycée Ibn Khaldoun continue à naviguer toutes voiles levées comme pour glorifier son passé et honorer la mémoire de tous ceux qui ont fait voyager son nom et sa réputation à travers le monde.
Chahid Ahmed