DHJ: Voici pourquoi le public jdidi n’aura plus jamais l’occasion de voir du beau spectacle au stade Al Abdi, comme par le passé…


Aujourd’hui, je me suis surpris entrain de contempler quelques anciennes photos du Difaâ et de me remémorer tous les plaisirs et les joies que cette équipe a réussi à nous procurer grâce à certains matchs,actions de jeu, performances techniques…et ambiances vécues et restés ancrés à jamais dans notre mémoire et dans l’histoire…
Il faut dire que le public qui a eu la chance de voir évoluer le Difaâ depuis sa première accession en  » Première Division » jusqu’en fin des années quatre vingt dix, est un public qui a eu la chance d’assister à un niveau de football développé au stade municipal ( stade Al Abdi plus tard) qu’aucun autre public, actuel ou futur, n’en aura l’occasion d’en voir encore un jour au stade Al Abdi.
Pourquoi allez- vous me demander?
D’abord parce que contrairement à ce qu’on voit dans notre football actuel, un club comme le DHJ, pouvait garder ses meilleurs joueurs, sans d’autres clubs, plus fortunés ne viennent les lui  » subtiliser ». Et c’est pourquoi, des stars du football, de la trempe de Maâroufi, Chiadmi, Cherif, Baba, Amanallah, Moubarak, Krimou, Chicha, Ouazir, Hassani Jilali, Rohessalam, Dezzaz et la liste est longue ont pour leur majorité, passé plus d’une décennie au Difaâ et à faire profiter son public, de l’un des meilleurs football, produit au Maroc.
Deuxième raison à cela, c’est que pour qu’un joueur marocain aille jouer hors du Maroc, il devait avoir plus de 28 ans. Ce qui explique pourquoi toutes les stars restaient au pays.
Troisième raison, c’est qu’à cette époque, un joueur belge ou italien était considéré comme étranger en France ( à titre d’exemple). En plus, les clubs n’avaient pas le droit de faire évoluer plus de deux joueurs étrangers dans leurs rangs. Une seule exception à cette règle, l’Angleterre où un écossais, irlandais, Gallois, …n’étaient pas considéré comme étranger, ce qui, en quelque sorte, avantageait dans les différentes coupes d’Europe, les équipes de la Grande Bretagne à l’époque.
Mais toute cette ère, allait prendre fin en 1995 avec l’arrêt Bosman. Ce joueur belge qui voulait quitter son club de Liège ( Belgique) pour aller jouer à Châteauroux ( France) trouvait que les footballeurs sont lésés au sein de la communauté européenne puisqu’ils ne bénéficient pas de la liberté de circulation appliquée à toutes les autres professions. La cour de justice européenne fini par donner raison au Joueur et depuis, toute équipe européenne peut engager autant de joueur communautaire qu’elle désire, pourvu qu’elle en ait les moyens. Depuis, l’ancienne règle appliquée à l’encontre des joueurs étrangers, ne concernait plus que les joueurs extra- communautaires. Ceci, sans parler des joueurs naturalisés et qui permettaient aux grands clubs, d’étoffer encore plus, leurs effectifs.
Voilà pourquoi les petits clubs aujourd’hui, n’ont plus les moyens de garder leurs joueurs comme par le passé.
Voilà pourquoi aussi, le niveau de football développé et offert à une certaines périodes dans nos stades en général et notre stade municipal ( Abdi) en particulier est du  » has been » et que plus jamais on n’en aura la chance de le revivre un beau jour.
Abdellah Hanbali

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