Cité Portugaise d’El Jadida
Pas de nouvelles, bonnes nouvelles?

C’est à dessein que j’ai attendu que l’onde de tristesse et de deuil soit moins lancinante, pour soulever de nouveau « le risque d’effondrement », (attesté par les hommes du domaine) et qui a donné lieu, depuis plusieurs mois, à la fermeture de la Citerne Portugaise d’El Jadida, la Galerie Chaïbia et celle de Khatibi, ainsi que tout le pâté de vieux bâtiment auxquels elles sont intégrées.
Je ne voudrais être catalogué ni d’alarmiste et encore de pêcheur d’eaux troubles; seulement, je trouve qu’il est plus que logique qu’on soit informé sur l’état actuel de ce fleuron du tourisme national, classé Patrimoine Universel, surtout après ce séisme qui a frappé durement le coeur de notre pays tout en insinuant le doute au niveau de nombre de monuments et anciens bâtiments.
Aussi, on enregistre ( avec soulagement) que si d’un côté les responsable de la « conservation du site archéologique de volubilis », ont eu le bon sens d’annoncer par le biais de leur page Facebook, qu’aucun dégât n’a affecté ce patrimoine archéologique, au niveau d’El Jadida, c’est le silence bloc, qui n’a pas manqué de faire planer le doute sur les réalités du terrain relatives à un autre patrimoine, censé déjà représenter un danger pour les visiteurs depuis le temps où une partie de sa toiture s’est effondrée sous l’effet des « infiltrations d’eau de pluies ».
D’accord, on nous avait fait savoir et à plusieurs reprises et même « foi de ministre », qu’un projet d’envergure est en voie de concrétisation pour « bientôt », seulement ce « bientôt » n’a jamais pris en compte ce potentiel risque de déstabilisation du bâtiment, sous l’onde de choc du séisme qui a été ressenti aussi par la ville d’El Jadida.
Tout en espérant que ce silence de la part des services concernés s’apparente bien au dicton « Pas de nouvelles, bonnes nouvelles », j’estime qu’une nouvelle expertise de l’état des lieux s’impose, d’autant plus que ce « bientôt » relatif au projet de restauration ne pointe pas encore du nez et plus grave encore, la saison des pluies est déjà aux portes.
Chahid Ahmed

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