El Jadida : Le calvaire des usagers de l’avenue Mohammed VI dû à son étroitesse

Certes, toutes les villes du Royaume souffrent du problème de l’étroitesse des avenues et boulevards qui ont été conçus, au temps du protectorat, selon une faible densité des véhicules alors en circulation, et qui se comptaient en dizaines, pour ne pas dire en unités.
Mais depuis, toutes les villes ont connu une explosion du nombre de véhicules en circulation, ce qui a contraint les autorités à procéder au réaménagement de certains boulevards, surtout dans certaines villes.
El Jadida ne fait fais pas l’exception, et depuis son industrialisation, elle connait un accroissement considérable du nombre de véhicules, vu la nécessité de déplacements dans la ville et même dans sa périphérie.
Une situation qui a mis en exergue la difficulté de circulation à travers des avenues étroites conçues pour un nombre limité de véhicules, tel que l’avenue Mohammed VI qui connait une circulation très dense, du fait qu’elle constitue le centre-ville où se concentrent les cafés, le parc principal et même certaines administrations. Une circulation accentuée également par les visiteurs arrivant de l’autoroute et contraints de l’emprunter en tant que passage obligé d’entrée de la ville.
Il faut noter que le réaménagement qu’a connu cette avenue n’est pas venu à bout de tous les désagréments engendrés par l’étroitesse de la chaussée. En effet, les trottoirs y sont si larges et l’espace réservé pour la chaussé s’en trouve si réduit, qu’il suffit qu’un automobiliste tente de stationner pour que la circulation soit bloquée et la file des véhicules soit allongée sur des dizaines de mètres.
On ne peut contester le fait qu’il y a bien eu un réaménagement de cette avenue principale. Cependant, les travaux n’ont malheureusement pas conduit à une fluidité de la circulation qui se traduit par d’interminables embouteillages.
En plus de l’étroitesse de la chaussée, les véhicules en stationnement dérangent énormément la circulation, du fait qu’ils occupent une grande partie de la voie.
Pourtant ce n’est surement pas l’espace qui y manque, puisque les trottoirs y sont très spacieux, et un élargissement de la chaussée de quelques mètres, grignotés sur ces accotements, soulagerait considérablement la circulation des véhicules.
Il faut noter également que cette avenue présente cet autre désagrément causé par la circulation à double sens, sur une voie si étroite.
Une solution de rechange pourrait être envisageable, si on y rendait la circulation à sens unique, en concordance avec l’avenue Mohammed V, l’une allant en sens inverse de l’autre.
Il est évident que l’afflux de la circulation automobile combiné au stress de la conduite sur une voie si étroite, sont les deux aspects les plus déterminants de la sécurité routière au sein de la ville, et constituent des facteurs largement tributaires de l’aménagement des avenues qui connaissent une circulation dense.
Les mesures d’apaisement de la circulation améliorent, à coup sûr la sécurité, en réduisant le nombre de désagréments, pour ne pas dire d’accidents, et en rendant les parcours de conduite plus confortables.
La parole (ou l’action) est donc aux gestionnaires, desquels les citoyens attendent réellement des actions en mesure d’améliorer, entre autres, les conditions de circulation au sein de la ville.
Khadija Choukaili

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