Pierre Ansado est né à El Jadida en 1930. Il est le fils d’Albert Ansado, lui-même fils de John Ansado, vice consul d’Angleterre à Mazagan. La carrière sportive de Pierre a eu lieu aussi bien à El Jadida, sa ville natale, qu’à Casablanca dans les équipes du RAC, l’équipe nationale du Maroc, à la Shell, aux Roches Noires et à Sidi Kacem. Après quatre infarctus et à l’âge de 34 ans, il fut transplanté cardiaque et décéda le 3 avril 1979.
Pierre Ansado est de nationalité anglaise alors qu’il a jamais connu ce pays. Mais c’est que ces grands-parents venaient de Gibraltar, un territoire britannique d’outre-mer. Il a fait ses débuts en équipe première après avoir été sélectionné junior. Il était considéré comme un joueur énergique, qui se dépensait sans compter.
Ansado se montra un défenseur indomptable et fut l’un des meilleurs sur le terrain avec l’équipe nationale du Maroc. En Algérie, par exemple, son équipe le RAC joua contre l’équipe de Mostaganem lISM. Il était arrière-gauche. La presse locale écrivait alors qu’Ansado et Oliver furent les meilleurs joueurs lors de ce match qui sera clôturé par un nul méritoire. La presse alors le désignait comme « l’ intraitable défenseur marocain ». En d’autres matchs, la presse le nomma « le danseur de Samba », tellement il était doué.
À l’équipe du RAC de Casablanca il a joué avec Martinez, Mokhtar, M’hammed, Petchou, Belhomme, Hamiri, Smail, Lahcen, Torres.
Avec la Shell, il joua plusieurs matchs entre autres, contre l’idéal et l’USM. Cétait une équipe qui tenait tête aux grands. Ses coéquipiers à la Shell furent Ben Driss, Diaz, L’houcine, Boukhriss, Didi, Hamiri, Abbad, Bouchaib, Lorenzo, Mascarenas.
À Sidi Kacem, il joua avec Saïd, Habib, Sellam, Ben Larbi, Azzouz, Medor, Ben Aissa, Salah et Abdellah.
Et alors qu’il était un sportif émérite et sélectionné dans l’équipe du Maroc depuis 1950 il ne comprit pas comment il eut son premier infarctus. Puis lors d’un cours d’une partie de tennis il eut son deuxième infarctus et il quitta le Maroc pour s’installer en France en 1965. Il fera six infarctus au total. Pendant neuf ans, ses malaises se succèdent, il souffre d’ennuis respiratoires et d’arythmie. Il ne pouvait plus conduire sa moto et abandonna désormais tout sport à l’exception de la pétanque. Le professeur Dor consulté lui proposa la greffe de coeur car il n’y avait aucun autre espoir pour lui.
La transplantation eut lieu, le coeur malade était resté à côté du nouveau coeur selon une technique inaugurée par le professeur Christiaan Barnard. Il décéda en avril 1979.
Texte réalisé avec la contribution de Madame Huguette Pourcher-Ansado