Taxis d’El Jadida… le client ne devrait-il pas être satisfait dans cette ville ?

Personne ne pourrait contredire que le « taxi » est en quelque sorte la devanture de la ville puisque les touristes, dans la majorité des cas, y font appel pour leur déplacements ou simplement pour une découverte de la ville. C’est dire qu’à travers le contact avec le chauffeur du taxi, le visiteur se fait déjà une idée sur le « degré » d’éducation (si j’ose dire) de son interlocuteur.
Il va sans dire que le respect des dispositions du texte relatif à la législation sur les taxis (1962) qui contient 45 articles réglementant la relation entre les usagers, les chauffeurs de taxis et les autorités compétentes, et de la circulaire du ministère de l’Intérieur datant de 1994, qui stipulent que les chauffeurs de taxis doivent avoir une tenue vestimentaire correcte, une hygiène corporelle irréprochable, et doivent veiller au respect des normes de politesse et à la propreté de leurs véhicules sont loin d’être respectées. Ces règles de bases qui sont, en principe, contrôlés à chaque passage au poste de pointage doivent assurer le minimum requis pour que le client soit satisfait du service du chauffeur.
Il faut aussi souligner que la règlementation stipule également l’interdiction au chauffeur de taxi de fumer et de manger pendant le service.
Malheureusement, dans notre ville, on ne peut affirmer que ces règles de base sont respectées, ni que le chauffeur de taxi est tenu, comme la réglementation et la déontologie l’imposent, d’assurer son service comme il se doit. Bien au contraire, la première impression que le client ressent, la majorité de temps, c’est cette sensation de non-respect, qui frôle l’insolence, de la part du conducteur qui se prend pour le maitre à bord et ne conçoit aucune réflexion quant à sa conduite, l’itinéraire qu’il choisit de prendre ou le prix de la course
Il faut souligner qu’à El Jadida, les usagers des taxis sont obligés de respecter l’itinéraire imposé par le chauffeur, et non exiger de lui de suivre le circuit qu’ils désirent, du fait que le chauffeur cherche toujours à trouver trois clients pour la même destination, sans parler de la vitesse vertigineuse avec laquelle certains chauffeurs conduisent pour espérer gagner du temps pour quelques autres courses supplémentaires.
Force est de constater qu’à l’heure où d’autres villes du Royaume ont largement dépassé ces problèmes purement organisationnels de cette fonction de « taxi-driver », on en est encore à El Jadida au marchandage du prix de la course, faute d’installation des compteurs dans les taxis. Ce qui laisse l’occasion à certains conducteurs (malhonnêtes) d’arnaquer des clients de passage dans la ville et qui n’ont aucune idée des prix pratiqués.
N’est-il pas temps d’orienter la réflexion sur l’amélioration des conditions de ce moyen de transport trop sollicité par la population, et de veiller à la promulgation de lois en mesures de régulariser cette profession.
Combien de temps faudra-t-il encore attendre pour voir dans notre ville des taxis propres et dotés enfin de compteurs ?
Khadija Choukaili

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