Certes, la prostitution n’est pas un métier comme les autres. Vendre son corps à des fins commerciales ne saurait être un acte agréable. Plusieurs facteurs poussent à en user. Mais la pauvreté reste le plus souvent la principale cause du développement de cette gangrène qui se propage à une vitesse vertigineuse.
Des filles, de plus en plus jeunes, affluent à la ville de l’araucaria des quatre coins du pays, en cette saison estivale, pour s’adonner au plus vieux métier du monde.
De malheureux et navrants scandales de « la traite des blanches », sont épisodiquement rapportés. Ils soulèvent à chaque fois un tollé général et provoquent une émotion intense au sein de l’opinion publique…. Mais au moment où l’on s’attend à des mesures rigoureuses et irrévocables pour combattre ces fléaux et qui sont la prostitution et le proxénétisme, on remarque toujours, hormis quelques campagnes éphémères, une passivité totale que d’aucuns taxent de complice. Par extension, ces deux maux ne font que se propager davantage, à grande vitesse et en tous lieux.
Les filles de joie on les rencontre partout, même dans les endroits où pas un chat n’oserait s’aventurer. Cependant, leurs lieux de prédilection restent les débits des boissons alcoolisées et certains cafés.
Les abus et les dépassements sont monnaie courante. L’indignation, à El-Jadida et notamment à Sidi Bouzid, est totale. Impossible de fermer l’œil de la nuit. On ne peut que s’étonner de cette façon illégale d’agir et dans ces lieux où les propriétaires ne semblent craindre personne. Que l’on en juge ! Des restaurants, partout dans la province, se transformant en bars. Les horaires d’ouverture et de fermeture ne sont jamais respectés. Dans la ville d’El Jadida, rien ne semble stopper cette hémorragie sociale. La location des maisons, le jour et la nuit, par des courtiers de fortune, tenant à la main des clés à l’entrée de la ville, du côté de Casablanca et du côté de la route côtière vers Safi, encourage à cette pratique réprimandée par la loi.
Du côté de la gare routière, ce sont des femmes qui proposent la location d’un «mahal» (un local) et en catimini, proposent une fille…
Et tant que cet état subsisterait, le fléau se développerait encore plus. Surtout pour des personnes qui, cherchant la discrétion et fuient leurs villes les weekends.
Vivrait-on dans une jungle sans aucune réglementation ?
Les responsables sont-ils mal informés à ce point ?
En tout cas, chacun de son côté, doit assumer ses responsabilités, notamment du côté de la Délégation provinciale du tourisme qui semble dormir sur ses lauriers comme si rien de grave ne se passe.
La prostitution, ainsi que les méfaits et nuisances qu’elle engendre, prennent des proportions de plus en plus alarmantes.
La laisser se propager à ce rythme, c’est exposer la société au pire.
Abdellah Hanbali