Photo inédite de ces trois jeunes joueurs du DHJ, vers la fin des années soixante-dix, début des années quatre-vingt. Il s’agit d’Âlqama et Halum, debouts de G à D et de Khizrani ( accroupi).
Trois jeunes joueurs jdidis, issus de la fameuse école des jeunes dirigée d’une main de fer, avec Brio et Maestria, par feu Boukri.
Trois jeunes footballeurs qui ont pour dénominateur commun, le Talent à l’état Pur Un talent presqu’inné, mais qu’ils n’ont jamais cessé d’apurer au sein de leurs quartiers respectifs, avant que feu Boukri ne les déniche dans les fameux championnats Inter- quartiers, pour leur apprendre, rigueur, discipline, organisation sur le terrain et surtout, les schémas tactiques.
Trois jeunes footballeurs du DHJ, dont les carrières ont connu des fortunes diverses.
En plein essor, Âlqama, surnommé Resenbrink, par allusion au grand ailier hollandais Robert Rosenbrink, a vu sa carrière prendre brutalement fin, le jour où il a été obligé de quitter sa ville natale pour aller travailler dans un patelin éloigné. Sans grandes ressources, son club n’avait rien à lui offrir pour le garder. L’état financier des clubs à l’époque, était ce qu’elle était, à savoir, toujours au rouge.
Quant à Halim et après quelques petites années au sein du DHJ,il a été recruté par feu Mehdi Faria pour évoluer au sein des FAR, aux côtés des fameux Dahan, Laghrissi, Hmied…Et dès ses premiers matchs avec ce club légendaire, il a été sélectionné en équipe nationale, où il est devenu un élement incontournable.
Khizrani ( Noureddine), c’était un grand défenseur: toujours calme et lucide, mais ô combien combatif et difficile à déjouer!
Un véritable Breitner ( joueur allemand de l’époque). Ses interventions se faisaient toujours avec classe.Sa vision de jeu était unique. Le regarder jouer, était un plaisir pour les yeux et un remède pour les âmes. Ce sont des élements comme ce jeune défenseur qui nous ont fait aimé le foot et ont contribué à en faire le sport roi dans ce pays.
Mais en parlant des années 70, nous parlons aussi du mouvement Hippie. Et Khizrani était le » hippy ». du groupe. Le joueur Zen. Le grand Fan de Neil Young, Joe Cocker, Led Zeppelin, Pink Floyd…le festival Woodstock
Le football amateur du pays ne l’intéressait guère. Son rêve était de devenir joueur professionnel et d’évoluer en Hollande, pays du grand Ajax, Feyenoord, AZ 67…
Longue vie à ces trois jeunes dont la photo vient de nous plonger, presqu’une demi siècle en arrière, ainsi qu’à des centaines d’autres qui ont honoré le football jdidi et donné son plein sens à la fameuse école du DHJ, dirigée à l’époque avec des miettes, certes,mais qui avait à sa tête un grand monsieur feu Boukri, dont on ne se lassera jamais d’en citer le nom.
Que les joueurs d’aujourd’hui, sachent aussi, que la réputation du fameux DHJ, ne s’est pas faite du jour au lendemain,mais grâce à la hargne, à l’abnégation et aux sacrifices des générations précédentes.
Abdellah Hanbali