Nus savions tous qu’une grande pression pesait sur les épaules des deux équipes avant ce match. Et nous connaissions d’avance, les qualités techniques et physiques très limitées de la majorité des joueurs qui allaient s’y produire. En somme, on savait qu’il ne fallait nullement s’attendre à une grande rencontre de football où une qualité de jeu de haute facture risque d’être au rendez-vous. Mais qu’à cela ne tienne. On se disait que de tels matchs, à six points, faut-il le rappeler, doivent se gagner à tout prix et tant pis si le spectacle n’est pas au rendez-vous. Ce qui compte, c’est sauver notre peau et réaliser le maintien.
Or, lors de cette satanée soirée, non seulement le jeu présenté par les joueurs du Difaâ fut fade et désordonné, mais même le match à gagner par « tous les moyens » fut lamentablement.. perdu. Et ni la volonté de certains joueurs, ni leur combativité, ni leur grinta n’ont suffit à elles seules pour changer la donne et empêcher cette soirée de se transformer en un véritable cauchemar. Car ce soir, le Difaâ vient de poser un pied en Botola 2. Et à moins d’un miracle contre l’IRT à Tanger, les « carottes seront cuites » pour le Difaâ.
Pourquoi ce sera si difficile de battre l’IRT à Tanger ? C’est tout simplement parce qu’on sera opposé à l’une des meilleures équipes, lors des matchs retour, sinon la meilleure, de notre Botola Pro, alors que le Difaâ et après s’être débarrassé de pas moins de cinq de ses joueurs lors du mercato (Hadraf, Massâoud, Rabja, Tamayyazou…) en est devenue la lanterne rouge.
L’espoir existe encore et continuera à exister pour le Difaâ. Le football n’est pas une science exacte. Nous continuerons à y croire jusqu’au coup de sifflet final de la 30 ème journée. Mais reconnaissons tout de même que des erreurs ont été commises dans la gestion de cette équipe et que nous ne possédons pas un effectif digne de la Botola Pro.
Abdellah Hanbali