EL JADIDA SCOOP
Un adage marocain dit à peu près ceci : « Si un arabe gagne dans une affaire, sachez que les arabes qui l’entourent n’étaient pas au courant de ce qu’il tramait ».
Ceci s’applique aux trois acolytes du Douar Lamâchate à Sidi Bounaâyme (Tnine Chtouka) qui préparaient 3 tonnes d’eau de vie (à base de figues séchées et fermentées) depuis plus d’un mois, dans l’attente d’en inonder la ville d’El-Jadida à l’approche du réveillon.
Mais c’était sans compter avec certains indics, qui avaient mis les gendarmes au parfum dès le début.
La patience de la gendarmerie (chose inhabituelle) s’explique par deux choses : la fabrication de ce « nectar », avait lieu dans les maisons des mis en cause, avec femmes et enfants et aussi parce que la preuve du délit, ne peut être obtenue que lorsque les trois compères passent du stade de la fermentation au stade de la distillation, et donc du produit fini et affiné.
Et le jour « J » est arrivé le jeudi 28 décembre, lorsque les « trois hommes d’affaires » s’apprêtaient à charger leurs fameux stock en direction d’El-Jadida.
Aujourd’hui, deux d’entre eux se trouvent derrière les barreaux, quant au troisième, il est toujours en état de fuite.
Mais une affaire avortée (à cause d’indics), combien vont atteindre leur but ?
Combien d’autres trafiquants, sont connus, identifiés et…protégés ?
L’une des moralité de cette histoire (car elle peut en avoir plusieurs) serait la suivante : « secret de deux, secret de Dieu, secret de trois, secret de tous ».
Bonne années à tous… sans eau de vie, bien sûr !
