Bonjour Mazagan…
Une des plus belles et des plus célèbres complaintes dans la poésie arabe écrite aux débuts de la chute de la dynastie omeyade en Andalousie. Elle compte environ 45 vers. Dans cette tentative, j’en ai traduit les trois premiers:
Ahmed Benhima
Sa plénitude atteinte, toute jouissance décline.
Que personne ne se fie donc à une pérennité de l’opulence.
A la vue de l’œil, notre vie est assurément instable,
Celui qu’un temps rend heureux,
D’autres temps le rendent misérable.
Et dans cet univers, personne n’est épargné des aléas
Et aucun statut n’est immuable.
Abul al-Baqa al-Rundi
Séville 1204-Ceuta 1285
Version arabe :
أبو البقاء الرُّنْدِي الأندلسي
601 هـ -684 هـ
لِكُلِّ شَيءٍ إِذا ما تَمّ نُقصانُ
فَلا يُغَرَّ بِطيبِ العَيشِ إِنسانُ
هِيَ الأُمُورُ كَما شاهَدتُها دُوَلٌ
مَن سَرّهُ زَمَن ساءَتهُ أَزمانُ
وَهَذِهِ الدارُ لا تُبقي عَلى أَحَدٍ
وَلا يَدُومُ عَلى حالٍ لَها شانُ