L’homme est influent, voire puissant dans la région. Sans son apport et la facilité « déconcertante » avec laquelle il parvient à trouver les fonds nécessaires pour la bonne marche de l’équipe, la RCAZ n’aurait jamais pu atteindre le top niveau du football marocain et encore mieux, de posséder cette capacité à pouvoir se relever à chaque fois que des embûches viennent entraver son chemin vers le sommet.
Parmi ces embûches, il y a l’homme puissant qu’on vient de citer : Belagchour. Un président sanguin, impatient, presqu’inhumain pour ceux qui ne le connaissent pas de près et se contentent de le juger d’après sa manière, bien à lui, de gérer ce club. Car à trop vouloir réaliser et vite, les dessins qu’il a tracés pour l’avenir de cette équipe, il est entrain de lui causer plus de tord que de bien.
En effet, il est difficile d’assimiler qu’un entraineur, aussi brillant soit-il et avec des résultats jouant en sa faveur, soit congédié (à l’amiable, le mot est en vogue dans notre Botola) après un simple match nul, qui n’était pas du goût du président!
A ce rythme, Belagchour et « son » équipe, sont entrain de battre un record, digne du Guiness Book, quant à la valse des entraineurs qui a eu lieu à la tête de ce club et en un si court laps de temps.
Pour ne parler que du début de la présente saison footballistique, rappelons que l’équipe caracolait en tête du championnat. Et que sur autant de matchs, l’équipe venait de réaliser autant de victoires, et occupait la pole position avec une avance de points, assez confortable sur ses poursuivants. Il n’a fallu que d’un nul concédé à domicile, pour que le « fameux » président voit rouge et congédie, illico presto, l’entraineur Benchrifa, « à l’amiable ». Déstabilisée, l’équipe enregistrera tout de suite après, sa première défaite de la saison et à domicile.
Depuis, tout un chacun note avec tristesse, combien l’équipe souffre et comment elle ne parvient plus à gagner des matchs. Certes, et à la veille de la fin des matchs aller, elle a toujours 3 points d’avance sur ses deux poursuivants immédiats. Pire encore, le football qu’elle développe est décousu, point convainquant et son avance en points, fond au fur et à mesure des journées, la rendant à portée de poursuivants, prêts à la happer, au moindre futur faux pas.
En tant que fans de ce sympathique club de Zemamra, nous estimons que pour son plus grand bien, Belagchour doit s’éloigner de la présidence et de tout ce qui a trait au volet technique, tout en se limitant à « dénicher » les fonds nécessaires pour la bonne marche de l’équipe
Est-ce toucher l’homme dans sa fierté, que de lui suggérer d’occuper une présidence « d’honneur », tout en laissant la gestion sportive, aux connaisseurs et aux sportifs ?
Difficile de croire une chose pareille dans un pays où l’avenir de certains clubs est collé à celui de leurs présidents et que le départ « à l’amiable » des derniers ne se fera jamais sans la disparition, de l’échiquier national sportif, des premiers.
Abdellah Hanbal
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