
Les couteaux excités, n’ont pu retrouver la paix , malgré les nombreuses tentatives des autorités , et les condamnations aussi bien celles exprimées par les citoyens , à travers les réseaux sociaux, que celles des tribunaux ,de par les peines parfois lourdes infligées aux criminels , qui dont la plupart des cas récidivent après avoir bénéficié d’une remise de peine.
Aiguisés, rodés , les couteaux encore plus effrayants, se sont allongés pour aller sévir, aveuglement, sans scrupules , même dans les recoins des villes censés jouir d’une grande sécurité.
Menaçant ,vieux esseulés, jeunes pleins de vie , ou pauvres brebis égarées.
C’est la peur qui surgit furtivement du néant , glaciale, terrible avec son effet paralysant, au point que les pauvres victimes ,ont tout juste le temps de sentir ses éclats scintillants , et d’entrevoir tel un cauchemar , l’ombre de son acier tranchant.
Des lames pointues, qui reflètent la haine et l’ignorance ,trempées dans un cocktail de Mahia , de karkoubi , et autres Ecstasy.
Parfois ce sont des hordes entières démentielles , inhumaines, les yeux hors de la tête , qui quittent leurs gaines pour aller surfer en liberté et planer tels des rapaces, au dessus d’une ville intimidée ,livrée à elle même , aux viols ,à l’horreur et à toutes les angoisses.
Il surgissent sans visage , parfois en duo ou en solo, intempestivement, n’importe quand ,et n’importe où,
vociférant, et brandissant le danger ostensiblement .
parfois en scooter , pour opérer un vol à l’arraché, en coup de vent ,en plein jour ,dans une scène hollywoodienne, semant la terreur dans la foule ,et l’effarement.
Certains poussent l’audace jusqu’à se payer des selfies brandissant leurs épées à visage découvert.
Aucune ville à ce propos n’est épargnée, et ne peut se prévaloir de l’être ,malgré tous ses dispositifs policiers , puisqu’il reste toujours des failles , des zones d’ombre , où l’on ne soupçonne aucun danger. C’est là que les lames se manifestent pour accomplir l’immonde.
C’est là où se terrent les griffes acérées de la peur ,et le masque sordide et impitoyable de la nuit ,
ainsi , la victime se trouve en tenaille entre son bourreau , et la cruelle indifférence des passants…pris de panique ,ces derniers se débinent et s’enfuient. de même que les sbires du coin…malgré leurs épaules larges, et leur torse bombé, ils s’éclipsent en douce …et les flics (hormis quelques braves) souvent font pareil aussi.
Plus la lame est effilée ,froide au toucher, et brillante ,et plus la proie est terrifiée ,et moins elle se débat, et moins elle résiste, et moins on entend ses appels et ses cris plaintifs et aigus.
En un clin d’oeil , le braquage au couteau ,la fouille ,le délestage, et tout le drame est perpétré dans l’indifférence totale…et le tour est joué, abject est réussi , sans aucune alerte ,et sans aucun bruit.
Aussi l’approche sécuritaire malgré sa nécessité, reste à elle seule, inefficace pour endiguer le fléau , d’où la nécessité de trouver d’autres solutions avant de voir nos villes sombrer dans l’irréparable.
Driss Tahi