Par: Abdellah HANBALI
Quel intérêt peuvent trouver certains à partir plusieurs années de suite à la Mecque, quand certains de leurs concitoyens meurent de maladies diverses et surtout faute de pouvoir se payer les médicaments et les soins adéquats ?
N’y a-t-il pas un Mufti ou un Alim pour expliquer à ces « touristes », qu’ils auront plus à gagner, humainement et spirituellement parlant, à aider une famille dans le besoin ou un malade à se soigner, plutôt que d’accomplir pour la énième fois un Hadj ou une Omra ?
Bien sûr que des bienfaiteurs existent dans ce pays, mais leur nombre est en deçà de la demande, et en attendant que de nouveaux mécènes se manifestent, de pauvres créatures souffrent et/ou trépassent quotidiennement, dans une indifférence incompréhensible.
Dans un pays prônant, à cor et à cri, la « Mowatana », qu’attendons-nous pour généraliser la couverture sociale à tous les citoyens ?
Et de quelle « Mowatana » (patriotisme) parle-t-on, lorsqu’on laisse l’un des siens, crever dans son petit coin, faute justement, de prise en charge ?
Triste, est cette vue de marocains tendant la main et allongés à même le sol…pour quémander une pièce !!!
Triste que de lire chaque jour dans nos journaux ces « appels aux âmes charitables » émanant de certains «laissés pour compte »… !!!
Ils ont en commun ce regard, vide de toute expression, un regard qui vous fixe sans réellement vous voir.
C’est à croire qu’ils demandent de l’aide sans trop y croire, mais le font comme pour s’accrocher à cet ultime espoir.
Certes, l’Etat reste aux abonnés absents, et les responsables locaux sont plus préoccupés par l’organisation des festivals que de la santé de leurs concitoyens, néanmoins, je n’oserai croire aujourd’hui, que le mois de Ramadan vient de tirer sa révérence, que la grande majorité de ces jeunes et moins jeunes que j’ai côtoyés tout au long de ce mois sacré, n’étaient autres, que des « Äbbadine Lahrira »…(hacha). Mais ceux qui en ont les moyens, doivent apprendre à donner, partager et faire du bien autour d’eux , tout en évitant de profiter de la première occasion pour s’en vanter.