Il ne s’agit pas d’une vérité bien déterminée,sur un quelconque fait passé ou en cours.Il s’agit plutôt de la notion de vérité,en tant que telle.Celle qui mue et mute entre les mains des humains.Mais, surtout,ne pas y voir le moindre lien avec la philosophie.
C’est une vérité d’une nature courante,et que l’on utilise toujours sciemment comme le ciment de toute communication.
À vrai dire,on l’appelle tous la vérité,alors qu’elle ne l’est que par son nom.
Aujourd’hui,les conseillers en communication,ont le vent en poupe.Tout le monde les sollicite,les politiques,les chefs d’Etats,les PDG des grandes firmes internationales,et même les sociétés d’importance relative,les organes de presse,et tout ce qui a un rapport avec le look et l’image,soit pour commercer,ou pour séduire.
Ce phénomène a toujours existé.Mais,dans nos sociétés modernes, avec les développements extraordinaires des moyens de communications,il a pris des dimensions planétaires,capitales sur l’influence des foules.Et par le biais de ces moyens,et sous prétexte d’informer les citoyens,on le fait sous la couverture de bonne foi,et si l’on s’amuse à chercher le vrai du faux,on se perd dans des écheveaux denses et compliqués,qui nous font renoncer à ce bout de fil introuvable.Quand on vous dit que c’est la vérité, même avec tous les arguments qu’il faut,n’en croyez pas un mot.
En politique, c’est encore plus compliqué.On a acquis l’art de faire croire à la vérité qui ne l’est pas,mais qui doit l’être pour l’intérêt, souvent personnel, mais déclaré général.
Cependant,il faut croire à la vérité et essayer d’analyser,de disséquer les faits,de creuser partout où c’est utile,afin de recoller les morceaux de tant de vérités déchirées, falsifiées, camouflées,ou mises à l’abri des fouineurs tenaces et des incrédules infatigables.
Enfin,pour garder ses nerfs intacts,et son moral tranquille,il faut croire que la vérité n’a été créée que pour voiler un mensonge qui a peur d’apparaître.
Par: Abdelkrim Al Assad
