Par. Abdellah HANBALI
Savez-vous qu’un véhicule comprend pas moins de 30.000 pièces de rechanges ? Et il suffit parfois de placer une seule pièce de qualité douteuse, pour que notre vie et celles des autres, ne soient mises en danger. C‘est pour cette raison, qu’en conseillant, vendant ou plaçant ces pièces, chacun doit œuvrer à l’instauration d’une consommation responsable et par ricochet, à la baisse des risques d’accidents dans notre pays. Un sacré challenge, lorsqu’on sait qu’au Maroc la Mercedes 240, que l’on ne fabrique plus depuis 1983, fait encore office de de grand taxi. Où peut-on encore dénicher des pièces de rechanges de qualité pour de tels tacots ?
Quantité de pièces de rechange utilisées, traversent quotidiennement nos frontières, mais qui en contrôle la qualité et la légalité ? Et au cas où il existe un quelconque contrôle, comment expliquer ce flot de marchandises de contre bande qui continue encore à inonder notre marché national, principalement via nos frontières de l’Est? Questionné à ce propos, un cadre du ministère du commerce et de l’industrie, nous s déclaré que « le contrôle de ces produits est principalement axé sur l’Etiquetage et l’Emballage, chose qui se fait dès leur arrivée à nos frontières. »
Mais est-ce suffisant ? Nous ne voulons pour preuve que ces pièces de rechanges, de différentes grandes marques, qui jonchent les étalages des revendeurs agréés et qui n’ont de grandes marques… que leurs emballages justement, et leurs étiquetages !!! Les centres des visites techniques, de leur part, ne font pas leur boulot convenablement…Il n’y a pour s’en convaincre que le nombre ahurissant de tacots qui roulent encore sur nos routes ! Quant aux garagistes, un grand nombre d’entre ces « maâlems » a appris le métier dans le tas. Leur compétence laisse souvent à désirer. Pire encore, dès que certains commencent à acquérir un minimum de métier, ils se complaisent dans leur rôle de patrons, et délèguent souvent le travail à des apprentis… parfois encore mineurs.
La police de l’environnement (contrôle des fumées dégagées par des pots d’échappement…) et bien d’autres services, Associations… sans oublier le consommateur lui-même, doivent tous œuvrer ensemble, s’ils veulent parvenir un jour à combattre ce fléau.