Arrivé à Moulay Abdellah vers 22h pour une petite virée nocturne, je fus « invité » par des dizaines de jeunes gendarmes (qui ont pour principale mission de veiller à une circulation fluide) à continuer ma route et surtout à ne pas ralentir, histoire de chercher une place pour stationner.
Croyant que ces gendarmes nous orientaient vers un quelconque parking du coin, j’ai fait comme tout le monde et suivi le fil de voitures…
Le temps passait, les centaines de mètres et bientôt, les kilomètres aussi…et toujours ces jeunes gendarmes qui ne cessent de nous faire signe d’avancer, via des gestes de plus en plus agacés.
Une fois ayant dépassé le Mausolée de Moulay Yaâkoub, on nous « invite » à tourner à gauche et à emprunter la route… d’El-Jadida d’où on venait d’arriver!!!
Mais c’est quoi cette mascarade ?
C’est à cela que les « organisateurs » limitent la visite des visiteurs ?
Et C’est ainsi que des centaines d’automobilistes ont fini par rebrousser chemin et retourner (bredouilles) à El-Jadida.
Et chaque soir, c’est la même mascarade et la même blague (de mauvais goût), que vivent des milliers d’automobilistes.
Dans un Moussem où les organisateurs font savoir (avec fierté d’ailleurs), qu’ils reçoivent pas moins d’un million de visiteurs, chaque année, ne pas aménager des parkings aux automobilistes est un mépris et une insulte à l’intelligence de ces visiteurs.
Les seuls places qui existent, en bas des trottoirs, sont soit occupées 24h/24 par les voitures et autres camions des cavaliers et leurs familles qui vivent, le temps du Moussem, dans les tentes caidales, soit « réservées » grâce à des chaises et de grands cailloux, déposés, ça et là dans l’attente du retour de « l’absent ».
Dans un Moussem où la préoccupation majeure des organisateurs est d’éviter les incidents graves qui peuvent faire la « Une » de la presse nationale, le bien être des visiteurs est de loin, le dernier de leurs soucis.
Abdelah Hanbali