Par Azzedine Hnyen
Le Maroc est le premier pays producteur et exportateur de Câpres au niveau mondial avec une production annuelle de 20.000 tonnes destinée notamment aux marchés américain et européen, ont affirmé, mercredi, les responsables de la direction provinciale d’agriculture de Fès (DPA).
Le câprier joue un rôle socio-économique important à l’échelon local, régional et nationale Les principales régions productives de cette plante restent, Fès, Taounate, Taroudant et Safi avec une concentration plus au moins localisée à Sidi Kacem, Al Hoceima, Missour et Taza.
Le câprier appartient à la famille des capparidacées et au genre Capparis qui contient plus de 350 espèces, utilisées pour différentes fins. Dont l’alimentation humaine et animale, la médecine, l’ornementation et la cosmétique. Pour les producteurs de câpres, un hectare peut générer une recette nette dépassant 20.000 dh Soit l’équivalent de 3 fois les recettes d’un hectare de céréales en bonne année. La demande de câpres sur le marché international est de loin supérieurs à l’offre. Ce qui traduit l’intérêt économique croissant de cette plante naturelle. La culture des câpres contribue à une importante entrée de devises ainsi qu’à la création de l’emploi dans le monde rural pendant une bonne période de l’année. Au Maroc, la culture des câpres a commencé à se développer à partir de 1960. Les villes de Safi et de Fès comptent une infrastructure importante de conserves, d’unités agro-industrielles de traitement de cette plante. Cependant, des contraintes de cette culture. En effet, l’insuffisance du secteur de la production est remarquée en raison de plusieurs facteurs, dont l’absence de programme de sélection et d’amélioration du matériel végétal, l’absence de production de plants certifiés, l’absence de références techniques fiables à vulgariser auprès des agriculteurs en matière de densité de plantation, la protection phytosanitaire ainsi que l’absence de maîtrise des techniques de commercialisation par les agriculteurs. Dans ce sens, la DRA de Doukkala-
Abda ne lésine pas sur les moyens pour pallier, justement, à ces lacunes. Pour permettre l’épanouissement du câprier et de l’agro-industrie qui en dépend, une attention particulière doit être accordée à la culture et aux procédés de transformation, de la collecte de la récolte jusqu’au produit fini. Parmi les mesures à prendre, la formation des agents vulgarisateurs, la réalisation d’actions d’animation (journée d’étude, concours culturaux…) et la réalisation de parcelles de démonstration sur divers aspects techniques de production du matériel végétal en pépinières, jusqu’à la collecte de la récolte sont à encourager et à multiplier.
Parce que le câprier est une culture d’avenir, très prometteuse. Il joue un rôle économique considérable puisqu’il constitue l’une des principales activités de la population rurale, génère une marge bénéficiaire importante supérieure et contribue à la création de l’emploi aussi bien dans le monde rural qu’au niveau des unités agro-industrielles.