Par: Abdellah Hanbali
Toute étude visant une mise à niveau de la ville, sa modernisation ou l’amélioration de la qualité de vie de ses habitants, doit prendre en considération la position géographique de celle-ci, ainsi que le fort lien qui la lie aux communes avoisinantes : Azemmour- Haouzia au nord et Moulay Abdellah, Jorf Lasfar au sud.
Chaque jour qui passe, rend cette réalité sociale et économique, plus évidente et difficilement contournable. Par extension, toute stratégie de développement urbain du grand El Jadida, doit impérativement prendre cette réalité en considération.
En dépit des quelques initiatives tentées par-ci, par-là, la ville d’El Jadida n’est pas telle que tout jdidi rêve de la voir:
– gestion floue pour ne pas dire médiocre de la chose publique.
– Déséquilibre dans la répartition des différents services sur la ville.
– Un cachet rural caractérise encore le périmètre urbain : terrains agricoles et douars y sont encore partie intégrante.
– Une environnement pollué, auquel s’ajoute aussi, une pollution sonore et visuelle.
– Manque flagrant en espace vert.
– Un parc de bus et de taxis constitué principalement de tacots en dépit de quelques timides efforts.
– Une sécurité en décroissance et une criminalité en croissance.
– Etat préoccupant des routes, des trottoirs, et de l’éclairage public.
– Un espace culturel et sportif en deçà des aspirations des habitants et principalement des jeunes.
– Des hangars menaçant ruine en plein centre-ville, faisant le bonheur des seuls spéculateurs. Des commerces dont la juxtaposition est inadéquate, pour ne pas dire sauvage : cycliste, boucher, mécanicien, snack.…Ouverts très souvent, sans aucune autorisation, bakchich oblige.
– Autorisations délivrées à des mécaniciens, des matelassiers, des forgerons…pour exercer dans des espaces exigus et inadéquats.
En parallèle, notre ville attire des investisseurs : zone industrielle de Jorf Lasfar ; des nouveaux complexes touristiques, quelques nouveaux aménagement … Toutes ces rapides mutations et leurs diverses retombées sur le reste des autres secteurs : social, culturel, urbanistique et environnemental de la ville, nous poussent à chercher les solutions adéquates et à accomplir les approches nécessaires, afin de permettre à notre ville la résolution des problèmes et des inadéquations qui en sont, ou qui seront siennes dans le futur. Des problèmes qui ne cessent de croitre, à cause des entassements, des reports, des tergiversations, de l’incompétence…
Or, ce qu’on n’arrivera pas à résoudre aujourd’hui, sera plus difficile à résoudre demain
Une amélioration des services, de l’édification de plus d’espace vert, de loisirs, de services administratifs, de la collecte des ordures, de l »amélioration de l’état et du réseau routier … sont à même de repositionner cette ville et lui faire retrouver le rayonnement qui était toujours sien, sur l’échiquier national.
