El Jadida Scoop
Malgré de semblables (trompe-œil) campagnes acharnées des autorités locales contre l’occupation illégale du domaine public qui se concentrent (hélas !) uniquement sur la place et l’avenue Hansali et dans quelques lieux déterminés, l’occupation illégale et anarchique de la voie publique, dans des avenues principales et dans de nombreux quartiers et artères de la ville, encombre l’espace réservé aux piétons et dénature l’esthétique de la ville.
Les rues, les avenues et même certains parcs historiques, cas du parc Mohammed V, sont envahis par d’inconscients footballeurs. En effet, jeunes et moins jeunes s’adonnent à cœur joie à leur sport préféré de jour comme de nuit. Alors que, paradoxalement, les trottoirs sont devenus des lieux de stationnement des automobilistes. Ceci sans oublier ces marchands et ces cafetiers qui n’hésitent pas à s’en emparer pour y étaler leurs marchandises, leurs chaises et tables. Pire encore ! Dans certains coins, ils ont de véritables ateliers où des réparateurs, de tout genre ont lieu. Ils exercent leurs activités sans se soucier des multiples nuisances qu’ils provoquent et des dangers auxquels ils exposent la vie des passants et des habitants des voisinages. Si le comportement des premiers, quoique condamnable, pourrait être toléré dans une certaine limite, celui des autres est inacceptable!
Les premiers ne trouvent, actuellement, de terrains vagues que ces artères pour se dégourdir les jambes. Peut-être qu’ils cherchent ,par cet acte, à exprimer leur mécontentement et leur désapprobation, à leur manière, vis-à-vis des décideurs (élus, autorités, administratifs) qui n’ont pas su ou plutôt voulu les protéger contre ces spéculateurs immobiliers qui, soucieux uniquement du gain, se débarrassent, grâce à des procédés illégaux, des projets socio-éducatifs figurant pourtant dans les cahiers de charges de leurs lotissements, au grand dam d’une jeunesse sidérée et ne sachant à quel saint se vouer pour réclamer des droits forts légitimes!
Quant aux autres, ils ne doivent mériter aucune clémence. Car il y a des règlements et des lois qui régissent la chose publique. On n’a nullement le droit d’occuper illégalement un espace public pour gêner, en fin de compte, la circulation des piétons et les contraindre à emprunter, malgré eux, une chaussée à leurs risques et périls !
La loi n’autorise, en effet, les particuliers à occuper, que provisoirement, une superficie n’excédant pas le tiers de la totalité de la surface des trottoirs. Elle est de 2/3 lorsqu’il s’agit d’un emplacement spacieux qui ne gêne pas le passage. Cependant, ces autorisations domaniales privatives sont exceptionnelles et reposent toujours sur une décision administrative autorisant, expressément, l’occupation exclusive d’une portion du domaine public.
La loi a attribué aux collectivités locales le devoir de saisir l’autorité en vue de protéger ces biens publics contre toute occupation illicite ou toute entrave à l’utilisation des dépendances domaniales de quelque nature qu’elle soit.
Avenue EL QODS
Même si elle ne se traduit pas par une dégradation matérielle du bien. Dans le même sens, la loi interdit et sanctionne tous les agissements attentatoires à l’utilisation normale de la voie publique ou l’encombrement des produits nuisibles qui bloqueraient l’écoulement des eaux ou dégraderaient les chaussées, les espaces verts ou le mobilier urbain.
Ces infractions aux règlements de police prévoient, en plus de l’amende, la possibilité de condamner, dans certains cas, le contrevenant aux frais de réparation de la dépendance domaniale endommagée.
La loi permet, en outre, aux autorités compétentes d’édicter les mesures de police interdisant un tel comportement.
Malheureusement, ces violations de la loi, on les constate, hélas, partout dans la ville. Même devant des lieux dont les occupants sont censés veiller sur le respect de la loi et sur sa défense !
Ainsi, l’anarchie, faut-il se presser de le dire, est totale. Aussi est-il temps que chacun assume pleinement son rôle et ses responsabilités. Que tout le monde y mette du sien en faisant preuve de modestie, de civisme, de responsabilité et de patriotisme. Il y va, en effet, de l’éducation des générations montantes. Ailleurs des campagnes de lutte, avec des bulldozers, contre l’occupation illégale de l’espace public ont donné leurs fruits bénéfiques. Pourquoi ne pas en faire de même ici ?
Autorités et corps de la police sont appelés à mettre un terme à ces dépassements illégaux. Le citoyen n’en sera que ravi et applaudira.