Par: Abdellah HANBALI
Les marocains consomment de l’alcool contenu dans l’extrait de vanille , du vinaigre de fruits, de la gélatine d’origine inconnue qu’on retrouve dans la guimauve, entre autres… En toutes petites quantités soit, mais « petites quantités » dont on a « omis » soit, d’en aviser préalablement le consommateur, soit que la notice pour l’en aviser est tellement minuscule, qu’elle échappe soit à l’attention de la majorité, soit enlève toute envie de chercher à la « déchiffrer ».
Certains jugent anodin le fait de glisser quelques gouttes d’alcool dans un chocolat ou quelques pincées de gélatine dans un gâteau et que cela ne mérite pas qu’on en fasse tout un plat… et c’est là ou le bât blesse.
Cette nourriture pas du tout Halal, est consommée par manque d’information. Le même que l’on rencontre aussi chez Mc Do et dans les fast-foods en général.
Beaucoup de panneaux lumineux pour vanter des cuisses de poulets ou des burgers dégoulinants de calories, des menus outrageusement déséquilibrés… mais aucun affichage flagrant pour informer des excès qu’on risque de commettre.
En tant que pays musulman, ce manque d’informations et de clarté doit nous interpeller et nous pousser à nous poser un tas de questions essentielles et surtout légitimes :
Comment égorge-t-on des milliers de veaux et de poulets destinés quotidiennement au monde musulman, tout en respectant scrupuleusement leur rite religieux ?
Qui s’en occupe ? Des non-musulmans ? Des machines ? Des imams … ?
Qui en contrôle le processus pour les musulmans ?
Nous avons droit à l’Information, car chaque famille marocaine qui se dirige vers McDo a le droit de tout savoir sur l’origine de la viande qu’elle consomme et si elle est Halal ou pas. Elle doit être certaine que toutes les garanties nécessaires concernant le respect de notre rite musulman lors du sacrifice des animaux ont été scrupuleusement suivies et respectées. L’information donnée, libre à chacun d’y aller ou pas, d’y amener ses enfants ou pas. Mais le droit à l’information et un contrôle rigoureux sont indiscutables et doivent être pris en considération.
Il n’y a pas longtemps, de la viande hachée de cheval a été trouvée dans des lasagnes, au lieu du veau que les français croyaient avoir dans leurs assiettes. Preuve en est, que des mafias se sont bien introduites et incrustées dans le circuit de la viande et le manipule comme bon leur semble.
On peut faire passer de la viande hachée roumaine, pour un label français ou italien et tant d’autres magouilles, au nez et à la barbe des contrôles occidentaux « réputés » rigoureux.
Alors si nous, musulmans, continuons à dormir sur nos lauriers on ne doit pas être étonnés si on se trouvera un jour avec de la viande hachée de Rats, venue du Vietnam ou de Chien de Corée…
Interrogé à ce sujet, le président de l’Association protectrice du consommateur UNICONSO d’El-Jadida, M. Moncif Madih, nous a déclaré : « L’importation des poulets et des viandes rouges halal importés par les grands restaurants à la franchise étrangère doivent obligatoirement avoir un certificat halal des pays d’origines et le présenter aux autorités marocaines pour qu’il soit validé par l’ONSSA (Office Nationale de la Sécurité et de la Santé Alimentaire ‘’animale ‘’). La vérification se fait aux frontières par le bureau de contrôle et la douane. Mais pour ce qui du respect du rite musulman de l’égorgement des animaux, cela reste flou et l’on ne possède aucune véritable garantie. »
Sachons une bonne fois pour toutes que ces fast-foods sont des temples réputés universellement pour leur malbouffe, d’être des pourvoyeurs d’obésité et des fossoyeurs de la santé publique, et pour cause : une alimentation chargée en calories, en gras, en sel et en sucre.
Peut-on donc, avoir confiance en de telles chaines de restauration, si « radins » en informations nutritionnelles ?
Et les seuls fois ou ils apposent de savantes étiquettes nutritionnelles sur les emballages ou au dos des sets posés sur les plateaux, ils le font trop tard, puisqu’on ne peut accéder à ces précieux renseignements qu’une fois le produit… acheté et qu’on a plus envie à se remplir la panse, qu’à jouer au consommateur averti.
Loin de vouloir jouer les mauvaises longues, le rappel de ces restaurants est un choix pris dans le tas car la restauration bien de chez nous ne se la joue pas toujours plus transparente. Preuve en est que les viandes égorgées au Maroc ne s’avèrent pas toujours propres à la consommation ni qu’elles proviennent d’animaux consommables par les Musulmans. Charognes, chair d’ânes et je ne sais quels autres animaux ont déjà trouvé leur place dans les plats de certaines gargotes. Alors, halal ou pas ?