El Jadida malade dans sa peau Où se cache donc “l’intelligentsia” Jdidie?

il est vraiment inadmissible, inconcevable même, que dure éternellement ce triste constat que nous ne cessons de relever au niveau de différents secteurs de la Province d’El Jadida, tout au long de ces dernières années. Le bateau est ivre, voguant au gré des houles indisciplinées.

On serait tenté de croire que les vents ont tourné vers la mauvaise direction et ne sont plus enclin à nous accorder, ne serait-ce qu’un petit répit,le temps de pouvoir souffler aisément et comprendre ce qui se passe réellement autour de nous.

El jadida, la vraie,l’authentique, la fière, la hautaine, l’insoumise, l’indomptable, la reine des reines… serait-elle devenue cette orpheline délaissée dans les encoignures, froissée dans son amour propre et livrées aux mains sales et impures qui flétrissent à volonté tout ce qu’elle cachait comme intimité et pudeur?

Au delà des colères et des réprimandes étalées à voix vives sur les terrasses de cafés, comme un linge sale, au delà des coups de gueules dont les éclats voltigent au dessus des murs des citoyens-internautes comme des bulles de savon, éclatant au moindre nouveau clic, au delà des complaintes plaintives, au delà de cette littérature toute en lyre caressant pieusement les méandres du passé, au delà de tout ce rien…El Jadida s’incline de jour en jour, crie et pleure en silence, plie ses genoux sous la sentence…vaincue,épuisée,seule et oubliée par les siens, ceux là même qui s’étaient consolés autrefois sous son giron et qui ont quitté le nid devenu trop petit pour contenir leur importance.

Certains d’entre eux reviendront peut être un de ces jours, en pèlerinage fantaisiste ou tout simplement pour montrer à leur progéniture là où leurs racines ont germés…aussi, trouveront-ils encore quelques traces de leur passage? Peu probable, au train où se démystifient les choses. Même El Jadida ne les reconnaîtra plus, ils avaient perdu depuis très longtemps l’odeur de la terre bénie des Doukkala et les senteurs iodées d’une écume jamais enragée.

CHAHID AHMED

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