Certes, notre société n’a pas la culture de l’organisation des espaces réservés au stationnement, preuve en est, toutes ces constructions nouvellement conçues (Tribunal, Trésor… et même la commune et la préfecture) qui ont été réalisées sans parkings.
En effet, il faut reconnaitre que ce n’est pas dans les usages de la commune d’adopter et d’imposer le principe selon lequel chaque construction résidentielle ou d’activité économique doit assurer des espaces de stationnement, par le biais du respect des normes relatives aux emplacements de «parking» des véhicules. Des normes qui font encore défaut en tant qu’obligation pour le constructeur.
Que d’automobilistes dans notre ville, se retrouvent à tourner en rond, pendant d’interminables minutes, en quête d’un petit espace où ils pourraient enfin «glisser» leurs véhicules, avant de s’avouer vaincus et de rebrousser chemin.
On constate, malheureusement, que ce problème récurrent du manque de parkings continue d’empoisonner la vie des conducteurs et aucun effort n’a été déployé par les autorités locales pour instaurer des normes relatives à la mise en place d’espaces dédiés au stationnement.
La question du stationnement demeure, donc, insoluble, dans cette ville qui ne comptait il y a quelques décennies que 34.000 habitants, et très peu de véhicules.
Certes, l’essor économique de la ville et son industrialisation ont été à l’origine de l’accroissement de la population dû à l’exode de bon nombre de personnes à la recherche d’emploi. Un accroissement qui a eu un impact positif sur bien des volets mais cette évolution industrielle de la ville n’a malheureusement pas été suivie par un développement de l’infrastructure de base, des voiries et des espaces utiles, tels, entre autres, les parkings et les espaces de stationnement.
Nul ne conteste le calvaire que subissent les automobilistes au sein du centre-ville quand ils doivent faire certaines courses ou se rendre dans une administration. Il est pratiquement impossible de garer son véhicule au niveau de la place El Hansali, sur les avenues Mohammed VI et Mohammed V, pour ne citer que ces avenues. Et si on a la chance de trouver une place, cela va s’en dire que c’est au détriment de la circulation qui s’en trouve perturbée, voire bloquée, par tous ces automobilistes à la recherche d’un emplacement libre.
Il est, certes, évident que la densité du cadre bâti accroit les besoins de déplacements en auto et, par conséquent, la demande en stationnement. Et on constate, de plus en plus, que le stationnement sur les rues et avenues ne suffit plus à combler la demande croissante des places de parcage des véhicules, et que de ce fait, il devient incontournable de prévoir des parkings.
La rareté des terrains due à la cession de bons nombres de lots par la Commune a également impacté la conception de parkings. Cependant, des solutions de rechange peuvent être envisagées telles que la conception de parkings souterrains, ou encore l’interdiction du stationnement sur les deux accotements des avenues afin d’éviter leur encombrement et y rendre la circulation plus fluide.
Il serait grand temps pour nos gestionnaires de s’inspirer de la réussite de certaines communes du Royaume qui ont su et pu gérer l’espace de leur ville et trouver ainsi une solution optimale en mesure de réduire les encombrements que créent le manque de places de stationnement.
Khadija Choukali