
A peine la période estivale entamée, que le paysage Jdidi commence, comme chaque année, à s’infester de gardiens de tout genre.
Et bien que les parkings de la commune ne sont toujours pas loués, on voit toute une horde, certains munis d’une petite sacoche en guise de caisse (sac banane), et d’un sifflet qu’on confond souvent avec celui d’un policier, squattants le moindre espace public pour dérober quelques dirhams à des automobilistes, déçus de tourner en rond pendant d’interminables minutes, en quête d’un petit espace où ils pourraient enfin glisser leur véhicule.
On constate, désappointé, comme chaque année d’ailleurs, qu’aucun effort n’a été déployé par les autorités locales pour la mise à niveau du stationnement.
L’anarchie bat toujours son plein, et n’en déplaise aux usagers qui y subissent un véritable casse-tête chinois, victimes d’un harcèlement sans merci, dans une ville qui prétend encore être touristique.

Les rixes entre les automobilistes et les gardiens de voiture sont au comble dans tous les recoins de la ville. Ces hommes à la blouse bleue ou au blouson fluorescent, rendent la vie dure aux automobilistes qui sont souvent amenés à payer le coût d’une prestation qui varie selon la bonne (ou plutôt mauvaise) volonté des gardiens et surtout selon la zone d’emplacement de l’espace de stationnement.
On se rend vite compte que la facture flambe au rythme des déplacements.
Le citoyen se trouve ainsi plumé au vu et au su des autorités qui ne lèvent pas le petit doigt pour défendre les intérêts de la population qui se trouve confrontée à une vraie mafia.
Malgré la mise en place d’un arrêté ministériel, qui fixe la prestation de gardiennage pendant la journée à 1 DH pour les vélos, 2 DH pour les voitures et les vélomoteurs, et 4 DH pour les camions, avec la fixation du tarif de nuit au double, l’anarchie continue de régner bien que cette mesure ait été préconisée afin de remettre de l’ordre dans le secteur.
En attendant que la mise à niveau de ce secteur soit opérée et que les mesures qui s’imposent soient appliquées, le stationnement demeure l’éternel calvaire des automobilistes, et le flou dans sa réorganisation persiste toujours.
Il serait temps que les autorités locales agissent pour stopper ce fléau qui nuit à l’image touristique de la ville. Les solutions existent et sont praticables, à l’image des pays européens qui ont opté pour la construction de parkings privés ou publics, tous-terrains ou à plusieurs étages, payants à l’heure et qui ont pu dépasser ce problème, en créant des emplois. Ils ont ainsi pu instaurer un équilibre social tout en renflouant l’économie de ce secteur.
A quand la prise de conscience de ces gestionnaires qui peuvent, faute de bonnes planifications, s’inspirer de la réussite de nos voisins du nord : Tanger et Tétouan à titre d’exemple ?