El Jadida : Le calvaire des étudiants pour se rendre à l’université

bus

Par: Khadija Choukaili
Le secteur du transport urbain à El Jadida, généralement vecteur de développement socio-économique, continue à souffrir d’une gestion anarchique qui se répercute directement sur les usagers du transport en commun.

En effet, les citoyens sont confrontés quotidiennement à un réel calvaire, accentué par la faible structure du réseau routier.

L’Etat de certains bus laisse à désirer et l’absence de maintenance est vite constatée.

Les bus opérationnels sont en nombre insuffisant et le parc des bus fonctionnels ne couvre pas toute la ville.

En effet, plusieurs quartiers ne sont pas desservis et leurs habitants s’en retrouvent quasi coupés de leur lieu de travail et des établissements où leurs enfants sont scolarisés.

Ces pauvres citoyens se retrouvent devant l’obligation de chercher des solutions de rechange.

Les pannes subites sont presque habituelles et les arrêts inopinés sont le lot quotidien des usagers.

Parmi ces usagers, les étudiants qui font la navette quotidienne entrebus1 Azemmour, My Abdellah ou tout autre lieu de résidence, et l’université Chouaib Doukkali, sont les premiers touchés.

La fréquence des dessertes de la ville et de sa périphérie est très irrégulière,et les horaires de départ, de passage et d’arrivée ne sont pas respectés.

Ce dysfonctionnement se répercute, bien évidemment, sur les élèves, les étudiants et les autres usagers qui s’entassent dans ces bus mal entretenus.

Leur calvaire est quotidien, et les conséquences retentissent sur les résultats scolaires.

Les étudiants se retrouvent dans une situation qui dépend du bon vouloir des chauffeurs qui refusent souvent de les prendre.

Les retards affichés et les absences, témoignent de ce qu’ils endurent pour se rendre à leurs cours.

Pour ces pauvres étudiants, faire le trajet de l’université en toute tranquillité relève de l’utopie et est perçu comme un luxe, et non un droit légitime auquel doit prétendre tout citoyen. Et un devoir dont les transporteurs devraient s’acquitter vis-à-vis des usagers du transport en commun. Malheureusement, ce phénomène est vécu chaque année avec la même acuité, sans que les autorités ne s’en soucient, tout en ignorant le stress au quotidien, d’un d’un étudiant contraint de se débrouiller pour arriver, lessivé, à son cours.

Serait-ce indécent d’aspirer à une chose tellement légitime ?

Celle de pouvoir prendre un moyen de transport décent et espérer arriver à temps à son université.

C’est une constante vile et abjecte qui fait que, dans un bus complètement délabré, on retrouve ces malheureux étudiants, qui sont l’espoir de demain, galérer pour espérer arriver à temps à leurs cours.

Ceci démontre le calvaire quotidien des usagers des transports en commun et particulièrement les étudiants.

Et l’éternelle question demeure posée : que font les autorités compétentes pour améliorer le quotidien de la population ?

Pendant que nos chers concitoyens souffrent le martyr pour le simple besoin de se déplacer pour vaquer à leurs occupations, ces valeureux responsables censés leur faciliter la tâche, se la coulent douce, au sein de leurs bureaux spacieux et confortablement installés à siroter leurs « drinks »… tout en étant sûrs que leur progéniture est aisément transportée par leur voiture « particulière »  de service, qui attend, moteur en marche, l’heure de récupération de leurs chers enfants.

N’est-elle pas belle la vie… pour eux, autant qu’elle est stressante pour ces enfants du peuple ?

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