Alors que le Président de la Commune ne cesse de se plaindre des difficultés financières auxquelles fait face la Commune à cause du budget toujours insuffisant, le Conseil Communal a approuvé ce jeudi 4 janvier une transaction d’un montant de deux millions de dirhams au profit de l’Association Régionale pour la Protection Sociale pour la création d’un refuge pour les sans-abri.
Une opération qui a créé une véritable polémique parmi certains conseillers et certains représentants de la société civile qui ont exprimé leur mécontentement envers cette action qui va à l’encontre des priorités de la ville, qui continue à patauger depuis plusieurs années dans les problèmes de mauvaise gestion de la chose publique, et principalement de la dégradation de son infrastructure de base.
Ainsi, un Conseiller Communal , a fait savoir que cette décision sème le doute et suscite des questionnements sur l’intérêt que revêt l’initiative d’allouer un budget aussi important à une association dont le mode de gestion reste ambigu et controversé, en l’absence totale de la collaboration de l’autorité locale dans la gestion des affaires de cette association qui régit les activités sociales des collectivités territoriales de la province.
Il a également mis le doigt sur le fait que les autres associations de la province se retrouvent ainsi lésées financièrement, surtout qu’elles n’ont bénéficié, pendant les deux dernières années, d’aucune subvention. Une iniquité qui piétine, selon lui, la justice sociale au sein de ces institutions censées assurer l’égalité sociétale, surtout que les adhérents à ces associations demeurent de parfaits inconnus pour la population.
Ce même membre a également mis l’accent sur les vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrant des responsables de l’Association Régionale pour la Protection Sociale en train de distribuer des aides aux personnes démunies dans la province, et s’est demandé s’il ne s’agirait pas d’une campagne électorale prématurée, ou de toute autre raison expliquant cette propagande lancée par les responsables de cette association en l’absence de toute réaction des autorités locales.
Khadija Choukaili
