El Jadida, Mazagan, Breija, Mahdouma… Tant de noms l’ont décrite. Sa glorieuse histoire et sa géographie exceptionnelle faisant d’elle un cap magique et une ville tant convoitée. Une ville touristique, accueillante et enrichissante par sa culture. Une ville tellement imprégnée de traditions, par son ouverture sur d’autres cultures, celles des anciens amphitryons qui ont marqué son histoire.
Une ville moderne, ayant été influencée par les étrangers, européens entres autres, qui s’y sont installés et l’ont également marquée par leur mœurs et coutumes.
Mais qu’en reste-t-il ? En ce 21ème siècle où tout semble se développer, la voilà dévastée, souillée et malmenée aussi bien par ses habitants que par les autorités qui ont pour rôle primordial de la sauvegarder et de préserver son patrimoine.
Que reste-t-il de ses plages magnifiques ? Ces plages d’un sable clair et doré, qui ont été témoins des souvenirs de tant de générations, témoins de tant d’histoires, de tant de balades nocturnes romanesques et romantiques, sous un ciel étoilé, en saison d’été, et tant de promenades sous un ciel couvert devant les vagues d’une mer décharnée en plein hiver. Il n’en reste que des étendues de sable souillée par des mains criminelles qui viennent profiter de son charme et ne laissent derrière eux qu’un rivage témoin de leur lugubre passage.
Que reste-t-il de sa cité portugaise ? Cette cité blottie dans son giron en donnant un panorama exceptionnel intriguant ses visiteurs, que tant d’historiens ont excellé dans sa description par la multitude de légendes aussi passionnantes les unes que les autres.
Certes, les vestiges des portugais sont bel et bien là, mais le triste décor marqué par les traces des tentatives de dévastation de ces monuments séculaires fend le cœur de ceux qui l’aiment.
Que reste-t-il de son phare ? Ce phare qui impressionne par la multitudes de ses marches et qui guide les bateaux par la puissance de ses projecteurs , mais qui est, hélas, désormais noyé dans un décor où le béton armé cache sa splendeur majestueuse, Ce phare qui dominait la ville et surplombait l’Atlantique depuis la nuit des temps.
Que reste-t-il de la beauté de ses beaux espaces verts, de ses boulevards où il faisait bon se promener de jour, à travers ses belles vitrines florissantes, et de nuit, sous ses lampadaires éclairant les rues et reflétant les ombres sereines des promeneurs ?
Que reste-t-il du savoir-vivre de ses habitants ? Ces gens simples qui respectaient leur environnement et qui n’avaient pas besoin de spots publicitaires pour garder leurs ruelles propres et salubres. Que reste-t-il du bon voisinage et l’égard avec lequel étaient traités, aussi bien les jeunes que les moins jeunes ? A cette belle époque, nul n’avait besoin d’entendre user et abuser des grands principes tels que le civisme et la civilité.
Que reste-t-il de celle belle ville qui a bercé les souvenirs d’enfance des génération des années 60 et 70 ? Cette belle ville qui a vu naitre et grandir dans la sérénité et le respect de l’autre tant d’hommes et de femmes qui ont constitués la fierté des doukkalas. Ces Jdidis qui ont excellé dans tous les domaines. Que reste-t-il de cette ville que nos ancêtres nous ont léguée ? Il est désolant de constater hélas, que nous ne pourrons pas la léguer dans le même état aux générations futures, car, entre-temps, des mains criminelles et vengeresses se sont abattues sur elle et l’ont transformée et complètement défigurée.
IL RESTE UNE CHOSE QUE PERSONNE NE POURRA NOUS ENLEVER ? NI DÉTRUIRE ……..
NOS SOUVENIRS? ET L’AMOUR QUE NOUS AVIONS POUR NOTRE VILLE ? NOS AMIS D’ENFANCE ? D’ÉCOLE ET DE VACANCES …..
CONTINUEZ A ESSAYE DE PRÉSERVER NOTRE VILLE