
Lorsque certains veulent avoir une idée plus précise sur l’ampleur des ravages qu’a subi et subit encore notre économie, à cause du coronavirus, l’on constate qu’une majorité à tendance à se faire une idée, d’après l’avis des propriétaires des Hammams, cafés, restaurants, salle des sports, traiteurs, organisateurs d’événementiel…
Certes, le manque à gagner dans ces secteurs est énorme et personne ne peut le nier. Mais au lieu de ne se focaliser que sur l’avis des patrons et des gérants, ne fallait-il pas s’intéresser de plus près aux couches sociales les plus fragiles ?
Lorsqu’un Hammam est fermé, le « Kessal » et la « Tayaba » ne sont-ils pas les personnes dont le manque à gagner s’en ressent en premier ?
Lorsque le ministre de la culture offre des millions d’aide aux chanteurs marocains (argent du contribuable) sous prétexte, que les « pauvres » doivent terriblement s’en ressentir de cette crise, alors que ces derniers sont la majorité du temps, de conditions plus qu’aisées, ne fallait-il pas penser, plutôt, à ces « Tabbala et Ghayyata », qui suivaient les « Hdiyas » pendant les fêtes de mariage et qu’aujourd’hui ne trouvent plus rien à se mettre sous la dent ?
La crise est terrible pour tous. Tout le monde s’en ressent à des degrés divers. Mais ne faut-il pas aider en premier les couches sociales qui vivent dans la précarité et tous ceux qui n’arrivent plus à nourrir leurs familles ?