Par: EL JADIDA SCOOP
Sidi Ouaâdoud c’est la magnifique plage qui jouxte l’embouchure de l’Oued Oum Rabiî. Elle se particularise par ses dunes de sables et ses mimosas à perte de vue.
La plage doit son nom au Saint Sidi Ouaâdoud, dont le mausolée se trouve sur l’autre rive, faisant face à Lalla Aicha Al Bahria.
Selon la légende Azemmouri, si Lalla Aicha Al Bahria avait ce pouvoir et cette Baraka, sans commune mesure, de permettre aux vieilles filles qui la visitaient, de se trouver un mari ; que Moulay Bouchaib Erraddad avait celle de donner des bébés de sexe mâle (très prisés et de loin préférés aux filles, jadis) ; Sidi Ouaâdoud lui, jouissait de la réputation de guérir les femmes stériles.
Une légende qui souligne, si besoin est, la forte focalisation sur la fondation de famille : Mariage et procréation de garçons, afin de sauvegarder l’héritage des familles.
Tout cela pour montrer l’importance que revêtait l’embouchure de l’Oued Oum Rabiâ et ses environs, pour les différentes générations qui avaient peuplé Azemmour. Car depuis, et des années durant, cette partie, jadis lieu des sorties en familles des habitants, a été laissée à l’abandon et marginalisée. Notamment du côté de Sidi Ouaâdoud, dont la route qui y menait fut pratiquement coupée par les détritus et autres gravas… qui y furent jetés des années durant.
Mais grâce à l’Association de Sidi Ouaâdoud pour la protection du patrimoine culturel et sacré, cette partie est entrain de retrouver le sourire.
Jeunes dans leur majorité, dynamiques, et surtout fiers de leur origine et de l’inestimable patrimoine légué par leurs ancêtres, les membres de cette Association présidée par Abdelouadoud, qui n’est autre que l’un des petits fils de Sidi Ouaâdoud, viennent de rouvrir la route menant au Mausolée, et surtout d’y reprendre une habitude ancestrale en y organisant un Festival-Moussem à l’honneur du Saint.
Une initiative louable en l’absence d’un conseil communal « hagard » depuis la prise de ses fonctions.
Et alors que l’argent du contribuable est généreusement distribuée au profit de pseudo-festivals qui n’en ont de tels que le nom, l’Association de Sidi Ouaâdoud qui a pour mérite de sortir cette région de son enclavement, et surtout, d’obliger tous ces marginaux qui squattaient le coin, pour se droguer, violer, agresser…à plier bagage, continue à ne compter que sur les cotisations de ses membres, la jeunesse de ses membres, leur fierté d’Azemmouris et leur amour à relever les défis.
Bravo à ses jeunes Azemouris qui font honneur à cette ville séculaire.
Espérons que le gouverneur M Mouâd Jamiî, ainsi que le nouveau conseil communal, tendent un jour la main à de telles Associations, qui n’ont pour d’autres buts, que celui de redorer le blason de leurs villes respectives, et par extension, du royaume de Sa Majesté Mohammed VI.