Par : Driss Tahi
Il est impossible de faire un tour en ville sans apercevoir un individu mâle, en train de pisser contre un mur ou contre un arbre
Les recoins des mosquées lieux de culte sont aspergés en plein jour par des gens sans scrupule.
Les murs des écoles subissent sans vergogne le même traitement.
Les cimetières censées être un lieu de repos pour nos morts, ne sont pas non plus épargnées, et voient tous les jours leurs murs mitraillés de jets d’urine.
Le pittoresque mur d’enceinte du Mellah qui figure sur la carte postale, un peu jaunie, accrochée depuis cinquante ans au mur de la chambre de feue ma grand-mère, même ce bel édifice, imposant, qui résista aux tentatives des assaillants durant des siècles, va finir un jour par céder sous les virulentes « attaques a l’urine »
Les touristes ne s’attardent pas beaucoup en passant devant certains magasins de produits artisanaux ou monuments mentionnés pourtant, par le ministère du tourisme comme lieux à voir.
La cause ? Des relents d’urine qui émanent des alentours et vous prennent à la gorge, obligeant nos bien-aimés visiteurs, à ne pas s’arrêter longtemps au même endroit et éviter… l’étouffement.
Le théâtre Afifi un des joyaux de la ville, et espace artistique et culturel, lieu de créativités, fierté du public et des Jdidis, vu son emplacement au cœur de la ville ; et témoin d’un passé colonial prestigieux, ses recoins sont visités par les soulards a la fermeture des bars du coin.
Les arbres et les espaces gazonnés sont aussi la cible préférée des « pisseurs écolos ». Pisser sur la verdure leur procure un bien tellement immense,
qu’ils ne peuvent plus se priver d’un arrosage quotidien.
Quand j’étais enfant, je profitais de mes vacances scolaires que je passais chez ma grand-mère, pour faire pipi sur une plante dans le jardin. Quelques jours après, la pauvre plante était presque morte.
Quelques années plus tard, j’ai appris que l’urine contenait de l’Azote, un bon fertilisant pour les plantes, mais à condition qu’elle soit diluée dans l’eau.
Aussi, je conseille à nos » pisseurs écolos » de diluer, leur précieuse pisse dans l’eau, avant d’arroser.
D’autre part, une peinture anti-urine a été mise au point en Europe, elle a pour avantage de renvoyer l’urine sur le pantalon et les souliers du pisseur…L’arroseur arrosé.
Seulement, dans le cas de notre chère ville, et étant donné qu’il serait quasiment hors de question pour le conseil de la ville de couvrir tous les murs de peinture anti- urine (du moins pour le moment) à cause de son cout élevé, il est peut être temps que les responsables pensent a aménager des toilettes publiques dans certains endroits, et prier Dieu pour que leurs murs échappent au mitraillage des pisseurs.
