Al Botola : 25ème journée : DHJ : 1 RCA : 0 « Le volcan hibernal doukkali a craché du feu à Marrakech ! »

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Par : Abdellatif Cherraf

Photos: Abdou Abdel BADOU

Heureux qui, comme les Doukkalis ont fait un bon voyage à Marrakech. Précisément au grand stade de football où les Rajaouis de Casablanca les attendaient de pied ferme. Et pour cause l’enjeu est de taille pour les deux clubs mais dans un sens opposé. Le RCA, à un point du WAC et qui pour tout l’or du monde, ne veut pas  rater l’opportunité de s’accaparer, ne serait-ce que provisoirement, le fauteuil de leader qui compte, tout de même, deux maths  en retards… Le DHJ, quant à lui, est dans le besoin de points et n’avait pas de droit à l’erreur, s’il veut continuer, doucement mais sûrement, à s’éloigner de la zone minée du fond du tableau de classement où pas moins de 6 équipes luttent pour le même but !

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Théoriquement, le RCA a tous les atouts pour épingler le DHJ sur son tableau de chasse, mêmes les consultants sportifs, des radios comme des chaines de télévisions, n’osaient avancer un pronostique en faveur du club jdidi… !

Mais, voilà que les Doukkalis ont brouillé les cartes au staff technique rajaoui et aux spécialistes de notre football. Sauf, peut-être  au briscard, Abderrahim Talib qui a su tactiquement opter pour la combinaison gagnante. Défendre et bien défendre pour ne pas prendre de but et, une fois en possession du ballon, construire  et lancer des contre-attaques sans affolement ni précipitation. Ses consignes étaient appliquées à la lettre par ses joueurs qui ne voulaient pas perdre, surtout face au RCA…

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La même stratégie voire les mêmes consignes ont été appliquées durant pratiquement tout la première mi-temps par les deux antagonistes.

En bonus, un pressing, de part et d’autre, rendait le jeu difficile et empêchai les joueurs à s’exprimer comme ils le voulaient !

Cette tactique rendait le match compliqué pour tout le monde et ralentissait aussi le rythme. Il faut dire qu’en plus de la crainte de prendre un but, il y avait une chaleur torride au grand stade de Marrakech qui souffrait de l’absence du public – la partie se jouait à huis-clos  car le RCA sera privé de son public jusqu’à la saison prochaine –  La chaleur n’incitait pas beaucoup de joueurs à faire des sprints pour menacer les gardiens de but, pratiquement au repos…et c’est dans cette ambiance qu’Azargaou, l’arbitre du match arrêta le premier half, sur le score de rien à rien.

 Bref, une mi-temps à oublier et dans laquelle, le RCA n’a pas su profiter des moult coups francs sifflés en sa faveur et  le DHJ des nombreuses occasions créées…

A la reprise, on a senti que ont essayé de changer de stratégie afin de  débloquer ce match qui au fil des 45 premières minutes, devenait léthargique et ennuyeux, pour tous ceux qui s’attendaient à voir des buts et un grand match comme les deux équipes nous en ont habitués. Quoique le RCA a quelque peu dominé mais sans jamais inquiéter Askri, accrédité d’un bon match. De l’autre côté, Zniti a été alerté plusieurs fois par les visiteurs. La partie bouge des deux côtés, on sentait l’odeur du but beaucoup plus côté rajaoui mais on ne pouvait écarter, tout danger, suite aux successives ripostes des jdidis.

 Le pressing du RCA commenca à perturber le DHJ ! Rachid Taoussi, voyant sa ligne d’attaque muette, fit relever Ossagouna et Hafidi, respectivement par Benhalib et El Houdi.

Il ne restait qu’un quart d’heure à jouer. La peur de perdre, la prudence, la concentration…  les joueurs  faisaient de leur mieux pour sortir indemnes du grand stade de Marrakech. Une vraie poudrière qui camouflait un volcan hibernal ! Le scénario resta le même mais les quelques soubresauts occasionnels, donnaient de la sueur froide aux entraineurs.

 Le centre-tir de Tarek Astati,  vers le point du pénalty, fit jaillir la pointe de fer de lance du DHJ, Oualid Azaro qui, d’une magnifique tête plongeante, planta l’unique but de la partie et de la victoire des Doukkalis (80’) au malheureux Zniti qui ne s’attendait, sûrement pas à une telle fin de match et à un tel  réveil du volcan doukkali.

Somme toute, ce but est venu confirmer, encore une fois, que le DHJ sort toujours grand, face aux grands de la Botola. Cette dernière qui garde tout son suspense, à cinq journées de sa fin, et ce, aussi bien en tête qu’en bas du tableau.

                                                              

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