Certes, l’Aïd Al-Adha s’annonce cette année dans une conjoncture difficile, marquée, notamment, par une hausse des prix de presque tous les produits de grande consommation. Cependant, la hausse alarmante des prix, qui ont continué à grimper jusqu’à frôler les 6%, n’a impacté en rien la ruée vers les produits alimentaires à l’approche de la fête. A croire qu’on se prépare à une famine imminente qui provoque une ruée sur les denrées alimentaires.
Il faut reconnaitre que chaque année, à l’approche de cette fête, ce même scénario se répète. Les citoyens entament leur ruée, non seulement sur les produits alimentaires, mais également sur tout ce qui a trait à la préparation de l’abattage de l’animal (ustensiles, gril, esses, embroches, couteaux, cordes…). A croire que tous ces outils ont une date de péremption qui arrive à terme avant la date fatidique de l’Aïd suivant.
Aussi bien les centres commerciaux, que les petits commerces de quartiers, ou encore ces points de vente qui pullulent à chaque coin de rue, sont pris d’assaut par des citoyens avides de se procurer des produits qui ne seront peut-être pas utilisés. Des achats qui proviennent souvent de crédits de consommation qui contribuent au surendettement de ces citoyens démunis, ou, au meilleur des cas, appartenant à la classe moyenne. A croire que cette journée de l’Aïd est celle de la folie des grandeurs où tous les extra sont permis.
